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Critique de belette2911


Ce cinquième tome des Chroniques des Vampires devait être le dernier, même s'il n'en fut rien... Memnoch le Démon semble être un livre que Anne Rice a écrit pour se faire plaisir à elle-même (encore plus que les autres), une sorte de masturbation spirituelle et théologique.

L'auteur est connue pour avoir toujours été obsédée par la religion (on est obsédé par ce que l'on peut, pour ma part, ce n'est pas mon obsession) et tout ce qui a trait au notion de Bien et de Mal. Profitant de sa marotte dans le privé, elle l'a fait passer dans ses romans, le privé rejoignant ainsi la fiction.

Là, elle s'est laissée aller et nous a fait goûter à ses convictions, le vampirisme devenant presque accessoire.

Non, le vampirisme n'est même pas un accessoire dans ce livre : il n'existe plus ! A croire que le tome 5 ne fait pas partie des Chroniques Vampiriques...

En fait, Memnoch le démon met en scène la rencontre de Lestat avec… Dieu et le Diable. Oui, rien que ça ! Enfin, leurs incarnations…

Nous savons que personne ne peut plus résister à Lestat le vampire impie. Ses pouvoirs qu'il a acquis auprès d'Akasha sont quasi divin et le placent en haut de la chaîne alimentaire. Bon, même sans les pouvoirs, le vampire, tout comme le loup-garou, se trouve en haut de la chaîne alimentaire...

Alors, tant qu'à faire, Anne Rice nous fait profiter de la rencontre ultime.

Loin de moi l'idée de dire que ce tome ultime est mauvais. Loin de là.

Comment ça je fais de l'ironie ? Juste un tout petit peu...

Comprenez-moi, Rice avait atteint un certain niveau dans trois premiers volumes (Entretien - Lestat - La reine des damnés) avait déjà un peu foiré dans "Le voleur de corps" et là... ben, comment dire ?

Ok, le scénario en lui-même est original, avec des personnages incroyables (tu m'étonnes ! Dieu, le Diable, Lestat).

Le problème c'est qu'il ne se passe pas grand-chose. Je dirais même plus : il ne se passe vraiment pas grand-chose du tout.

Si vous êtes un accroc (à crocs ?) d'action, de suspense, de rebondissements à gogo, vous risquez la famine !

A contrario, les fans de descriptions qui n'en finissent plus et des explications à ne pas en voir la fin, vous allez prendre dix kilos !

Comment l'auteur pouvait-elle mettre en scène un combat entre Dieu et un vampire ? Ben, vous le saurez en le lisant...

A sa décharge, l'aspect biblique et religieux n'est pas rébarbatif, ni endoctrinant.

Vous aurez même droit à un résumé de siècles de vie de notre être démoniaque préféré, qui, ne l'oublions pas trop vite, vit aux dépends des être humains. Pour ne pas dire qu'il est un parasite de la société qui nous pompe notre sang encore mieux qu'un contrôleur des contributions en manque de redressement fiscal.

Là, le vampire qui vit aux crochets de la société, c'est un véritable affront pour Dieu.

Le "plus" de ce livre réside en fait dans ce face à face dantesque entre le créateur universel et une créature anti-nature.

Au final, le feu d'artifice final pourrait s'avérer être un pétard mouillé (pour certain), mais il ne sera qu'un « long » (très long) clou du spectacle pour les vrai fans.

Memnoch le démon est une fin incontournable, seulement ne vous attendez pas à vivre des aventures trépidantes ou similaires aux opus précédents.

A lire, surtout pour les inconditionnels de Lestat, puisque ce tome est tout de même le dernier livre dont il est le héros (je ne tiens pas compte de "Armand le vampire" puisque Lestat se fait voler la vedette par l'ennui et l'emmerdement).
Lien : http://the-cannibal-lecteur...
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