Londres par hasard

Quelquefois il faut partir pour comprendre à qui on tient le plus. De près, c'est difficile de savoir.

N'anticipe pas. N'y pense pas. Contente-toi de vivre, d'agir, rien d'autre. Tu n'es pas obligée de trouver une explication à tout ce que tu ressens. D'ailleurs, c'est impossible. La plupart du temps les raisons pour lesquelles on agit sont mystérieuses. C'est ce qui nous rend réels.

Pour bien monter - comme pour tout dans la vie - il suffit d'être convaincu qu'on en est capable, c'est tout.

Tu es tellement rétrograde, que c'en est presque d'avant-garde.

La seule chose qui compte, [...], c'est de croire en ce que tu fais. Personne ne pourra y croire à ta place, vois-tu.

Curieux, vraiment, de penser que les membres d'une même famille puissent vivre dans la même maison, partager le même espace, et respirer si différemment l'air environnant.

Au bout d'un moment il prit conscience de notre présence et il se retourna, nous considéra à travers ses lunettes rondes, en avance de plusieurs années sur John Lennon, et nous sourit.

– Il a demandé à Raoul de quelle couleur étaient mes yeux.
– Et alors  ?
– Raoul a répondu qu’il n’en était pas sûr, mais qu’il pensait qu’ils étaient marron.
– Mais ils sont verts ! hoquetai-je.
– Bien sûr. Papa a dit que puisqu’il ne connaissait pas la réponse à cette question, l’affaire était entendue. Il a dit que s’il avait bien répondu tout de suite, cela aurait voulu dire qu’on avait passé plus de temps à se regarder dans le blanc des yeux qu’à se parler. « Se parler, a-t-il dit, c’est ce qui permet de bien débuter dans le mariage, de ne pas faire naufrage. »

Autant croire que tout finira bien. Si c'est de la naïveté, alors je me félicite d'être naïve.

Se parler, a-t-il dit, c'est ce qui permet de bien débuter dans le mariage, de ne pas faire naufrage.