Révoltant !
En 1963, l'édition française de
Mon ami Frédéric de
Hans Peter Richter parait. C'est un roman révoltant inspiré des souvenirs du narrateur. En effet, l'auteur est né en 1925 en Allemagne et a donc connu la guerre de 39-45 durant laquelle les Juifs ont été massacrés. Dans cet ouvrage, on sent le vécu de l'auteur.
L'histoire se déroule en Allemagne entre 1925 et 1942. La famille Richter, une famille allemande, et la famille Schneider, de religion juive, vivent dans le même immeuble et ont chacune un garçon du même âge : Hans Richter (le narrateur) et Frédéric Schneider. Ces deux garçons deviennent d'inséparables amis. En 1933, avec l'arrivée de Hitler au pouvoir, commencent les persécutions envers les Juifs. Chaque jour, Frédéric est humilié et pourchassé devant les yeux de son ami, impuissant. Toutes sortes d'injustices arriveront à Frédéric comme lorsqu'il sera obligé de changer d'école. le père de Hans, bien qu'appartenant au parti nazi, recommande aux Schneider de fuir mais ces derniers refusent. Cela coûtera la vie à Mme Schneider qui ne survécut pas à une agression. Suite à ce décès, Frédéric et son père durent se débrouiller pour survivre. Ils vivaient cachés et, par solidarité, cachèrent même un rabbin, prenant encore plus de risques de se faire arrêter. Ce qui arriva un jour… Frédéric échappant à cette arrestation se retrouva donc tout seul…
J'ai apprécié la lecture de ce roman pour plusieurs raisons.
Tout d'abord,
Hans Peter Richter nous plonge d'une bonne manière dans la seconde guerre mondiale, plus précisément durant le massacre des Juifs par les Allemands. Effectivement, il nous intègre dans le quotidien d'une famille juive persécutée, rejetée et agressée à l'exemple de Mme Schneider qui meurt suite à une agression subie chez elle.
Ensuite, le roman de
Hans Peter Richter nous raconte la guerre. Ainsi, il nous montre les conditions de vie des Juifs et des Allemands avant et pendant cette guerre d'anéantissement. En plus de nous raconter l'histoire de deux familles, le narrateur nous raconte l'histoire de millions de gens.
Enfin, la fin du roman est révoltante mais amène aussi à la réflexion. En effet, le pauvre Frédéric décède pendant un bombardement ; les gens qui étaient à l'abri étaient allemands et donc ne voulaient pas d'un Juif dans leur abri, alors ils l'ont laissé mourir. Je trouve cela révoltant mais j'ai bien aimé cette fin car elle nous rappelle que les gens n'avaient aucune pitié envers les Juifs, même s'ils étaient innocents et même s'ils les connaissaient.
En conclusion, nous pouvons dire que
Mon ami Frédéric de
Hans Peter Richter est un bel hommage à un peuple massacré, anéanti dont on doit se souvenir pour que jamais de telles atrocités ne se reproduisent à nouveau.