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Critique de pasiondelalectura


Les mêmes personnages, des Bisonours du Groenland, reviennent dans les histoires, mais ils sont vus sous des angles différents; j'avoue que j'ai du mal à retenir toutes leurs particularités, mais cela ne gêne en rien la lecture qui est toujours aussi désopilante.

Cette fois ce sont 6 nouvelles.

"Le bruant des neiges" est une très jolie nouvelle qui explique un fait récurrent dans ces latitudes de l'extrême : la lente et progressive glissade vers une espèce de folie déclenchée par le manque de lumière (plusieurs mois!), la solitude, la monotonie, la dure nature environnante, etc. Nous avons le jeune Anton Pedersen fraîchement débarqué dans le cercle polaire avec un contrat de 2 ans comme chasseur, muni de son diplôme de bachelier et la tête pleine de rêves de chasse sur la banquise. Quelques mois après, sa lente érosion psychologique était déjà visible…Il avait vite préparé ses valises pour le retour alors que le bateau n'arrive qu'une fois par an sur la banquise, mais il retrouvera la raison in extremis par l'entremise d'un petit bruant qui se montrera au début du printemps…

"La balle perdue" est désopilant et en même temps effrayant. C'est l'histoire arrivée au gars Sieverts: alors qu'il rentrait à la cabane de chasse, il se fit attaquer par un ours polaire affamé bien qu'à cette époque les ours sont censés hiberner. On nous explique à cette occasion que les ours polaires peuvent déroger à l'hibernation mûs par la faim et par la fonte de leur réserve de graisse. En tout cas, cet ours attaqua Sieverts pour de bon. Et la scène est d'une drôlerie et d'une tension dramatique, absolument fabuleuses…

"Un petit détour" est extra. On retrouve le lieutenant Hansen, le farfelu qui voulait former une milice de défense de la banquise et qui avait failli mourir congelé par ses gars en pure vengeance…Ici, il se met bille en tête de partir chasser quelques phoques dans le Fjord des Glaces et entraîne Valfred en lui promettant des bouteilles de gnôle à gogo pour se consoler de l'effort. Voila pas que nos deux gars seront emportés par une vague géante déclenchée par la chute d'un bloc de glacier et leur bateau se retrouvera coincé 10 mètres au dessus de l'eau sur un iceberg. Et comment ils survivent a plus d'un mois de dérive sur le dit iceberg jusqu'à ce qu'un bateau de passage les repère…Incroyable.

"Ce qu'il advint d'Emma par la suite" est le seul récit qui ne m'a pas plu et plutôt agacé. Ici on reprend l'histoire de la vierge froide du premier tome que pourtant j'avais bien apprécié : Emma est une créature féminine de rêve sortie de l'imaginaire de Mad Madsen, tellement réussie que tous les chasseurs voulaient la lui racheter afin de meubler leur onanisme forcé. Ici on reprend l'histoire après qu'Emma a fait le tour (vénal) de tous les chasseurs: on tombe sur un gars sans aucune imagination et qui ne se contente pas de l'avatar mais la veut, l'exige, en chair et en os et monte un pataquès d'enfer avec cette histoire…Je pense qu'il faut être un mâle pour comprendre une histoire pareille, franchement je la trouve un peu poussive dans le genre.

"Un safari arctique" est de loin mon histoire préférée. Voila qu'une vraie Lady Anglaise, âgée de 60 ans et sèche comme un coup de trique, arrive sur la banquise avec tout un barda inimaginable pour chasser la seule bestiole qui manque à son vaste palmarès : le boeuf musqué de l'arctique. Ici on apprend que le Capitaine Olsen du bateau de ravitaillement « Vesle Mari », est un vrai filou. Il essaie de gruger les gars: il leur propose de les sous payer pour accompagner la Lady à la chasse afin d'empocher une partie de l'argent. Après moult négociations et tergiversations, 16 gars partent avec la vieille et son barda chasser le boeuf musqué. Voici le descriptif du barda : (ça vaut son pesant de cacahouètes)…l'équipement de Lady Herta était l'équipement standard d'un safari sans prétention. Il consistait en une tente pour la nuit agrémentée d'une véranda couverte, une tente de bain qui pouvait contenir une baignoire pliable et un système de douche, des WC chimiques, une tente de cuisine, de la vaisselle et des couverts pour 18, trois tables, un lit de camp, trois chaises pliantes, ainsi que des provisions de bouche pour 14 jours. En plus, on trimbalait une caisse de 6 bouteilles de gin et une autre de 12 bouteilles de champagne Louis Roederer. Côté équipement de chasse, on trouvait des fusils et des munitions pour exécuter tout gibier depuis le lemming jusqu'à l'ours, dans un rayon de 100 kilomètres, quatre machettes courbées, une chaise de chasse à un pied, un lasso, ainsi que 8 crécelles pour rabattre le gibier...(pas mal, hein?). L'expédition elle même est à mourir de rire, que dis-je à suffoquer de rire.

"Le rat" est aussi un très bon épisode quoique les âmes sensibles qui n'aiment pas les rats, doivent s'abstenir sous peine de faire des cauchemars. En tout cas, ici les gars vont se venger de cruelle manière du Capitaine Olsen, lequel en plus de filou, est un menteur.

(J'ai encore deux livres à lire. Je me régale d'avance).


Lien : https://pasiondelalectura.wo..
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