AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Ziliz


Ziliz
16 novembre 2016
A la fin des années 80, on commençait à voir des proches mourir du Sida. La maladie ne touchait plus seulement des people « aux moeurs dissolues » qui « couchaient avec n'importe qui » et se déchiraient la tête avec toutes sortes de substances. Mais ce nouveau virus, aux modes de transmission alors mal identifiés, restait assimilé à l'homosexualité et à la toxicomanie. Le Sida était donc honteux pour beaucoup, certains y voyaient un châtiment divin ('divin', 'de Dieu', pas 'délicieux', et quand Dieu se met en colère, ça ne rigole pas)... Je parle au passé, mais trente ans plus tard, les amalgames sont tenaces (sida = homosexualité et/ou toxicomanie, mais aussi homosexualité et/ou toxicomanie = honte)...

Finn, l'oncle de June, succombe à cette maladie en 1987. La jeune fille de quatorze ans est très proche de cet homme. Le deuil va être douloureux, d'autant plus que sa soeur, de deux ans son aînée, est une vraie peste, et que leurs parents ont leur idée sur la façon dont Finn a contracté le virus, et que cette interprétation bloque pas mal de choses.
Grâce à une amitié inattendue, June va être accompagnée dans ce 'travail' de deuil, poursuivre un petit bout de chemin avec cet oncle disparu trop tôt.

Le titre de cet ouvrage m'évoquait un thriller, et comme je ne lis pas les quatrième de couverture, j'ai été surprise en découvrant l'histoire.
'Dites aux loups que je suis chez moi' (pour une fois le titre est bien traduit, littéralement) est une chronique familiale, où l'on suit plus particulièrement une jeune adolescente en souffrance.
Beaucoup de sensibilité et d'émotion dans ce roman initiatique, qui m'a parfois fait penser à 'Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur' (Harper Lee). Et si l'on peut s'étonner du comportement d'un des adultes et le trouver irresponsable, il s'explique de façon très touchante au fil du récit.

Subtil, triste, beau.
Commenter  J’apprécie          455



Ont apprécié cette critique (41)voir plus




{* *}