Il est de ces livres rares, avec une sensibilité hors normes.
L'abandon des prétentions en est un : à travers le portrait d'une mère, le portrait d'une femme, le portrait d'une retraitée,
Blandine Rinkel esquisse avec humour et tendresse un personnage fort de toutes ses fêlures. Ici vit Jeanine dans sa cuisine rose de Rezé, ses expressions toutes faites, ses connaissances. Moussa le réfugié, Kareski le repris de justice, Sarah la nymphomane, tant d'autres. Par les croisements, essais et déconvenues se construit un plaidoyer d'ouverture et de tolérance. L'écriture est fine et si parfois elle ironise, jamais ne condamne, saisissant Jeanine et ses méandres dans les moindres détails. Un premier roman magistral.
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