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Critique de BillDOE


Comme il l'annonce dès la première phrase de sa préface : « Ceci n'est pas une autobiographie. » Et pourtant, Tom Robbins raconte avec humour et second degrés, les anecdotes qui ont fait de sa vie une succession d'aventures tant rocambolesques que pittoresques. Son roman se lit aussi bien en commençant par le premier chapitre que par le dernier où en suivant les évocations truculentes des titres tels que « de la bouffe et des filles », « sacrée tomate ! », « Dieu bénisse la bohème » ou « le bon, la brute et le loufoque ». Tommy Rottens, comme l'a surnommé sa mère, de son écriture riche, où chaque mot est choisi méticuleusement, nous emmène avec lui depuis sa prime enfance jusqu'à nos jours. Sa mécanique des mots est aussi précise qu'une horlogerie suisse. Ses expressions telles que « le temps se mit à sucer une glace au chloroforme » ou « lui serrer la main, c'était comme être obligé d'empoigner le pénis mou d'un zombie en hypothermie », témoigne de l'esprit de dérision de l'auteur tant à son égard qu'à celui de son environnement et de ses contemporains. Notons cet épisode où, sans le sou et résidant dans le quartier bohème de Fan district à Richmond, ses amis et lui décident d'offrir le spectacle d'une famille de babouins à tout le quartier. Ils se mirent nus, se peignirent le fondement en rouge et s'ébrouèrent devant une foule ahurie et quelque peu surprise. Leur appartement vidé des spectateurs, ils purent s'acheter une bouteille de mauvais champagne avec la recette de leur prestation et burent au succès de leur entreprise. Voilà qui est Tom Robbins, l'écrivain « le plus dangereux du monde ». Il élève et ouvre l'esprit de son lecteur aux univers parallèles parmi lesquels il évolue. Il le dit lui-même : « Ma motivation pour écrire des romans (qui, vous le savez, date de ma petite enfance) a toujours été suscitée par une imagination débordante et l'amour des mots, plutôt que par un banal désir de devenir riche ou célèbre. Croyez-moi, je ne tire aucun mérite de cette attitude et il ne me viendrait pas à l'idée de l'attribuer à de nobles principes moraux. C'est le destin qui m'a simplement fait ainsi. »
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