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Critique de ALDAMO21


L'auteure n'avait que vingt-quatre ans lorsque qu'elle a écrit « Bianca », son premier roman.
Je ne sors jamais indemne des histoires de Loulou Robert, une écorchée vive, qui m'égratigne souvent le coeur et qui m'interroge.

Là encore, Loulou a su poser des mots sur des maux, en racontant avec une grande profondeur, le mal d'être d'une adolescente qui a perdu tous ses repères.
Une histoire qui transpire la tristesse, à l'image de Bianca, le personnage central du récit.
Les mots de Loulou sonnent vrais, les mots sont percutants, les mots crient parfois un certain vécu, sous sa plume nerveuse, sautillante, trépignante.
Des mots qui parfois font ressurgir des bribes de mon passé ou peut-être de mes vies antérieures que j'avais oubliées. Que j'avais planquées, pour éviter que des souvenirs enfouis réapparaissent.

Loulou s'est faite narratrice. Elle écrit et pense comme Bianca, cette jeune fille de dix-sept ans, qui doit réapprendre à aimer la vie, après sa détresse et après avoir lancé des SOS avec une lame de rasoir.
Loulou est parfois Bianca, celle qui erre dans cet hôpital psychiatrique où les murs sont imprégnés de névroses, de souffrance et de désespoirs.

Bianca qui ne semble ne plus avoir d'âge car déjà fatiguée de la vie.
Bianca qui ne mange plus, qui ne dort plus, qui a sombré dans l'anorexie et qui doit réapprendre à aimer son corps.
Bianca révoltée contre Dieu, car il a trop laissé faire les choses, comme celle de laisser se noyer Juliette, sa copine de chambre.
Elle rencontrera d'autres adolescents avec chacun un même passé fracassé.
Bianca « la princesse » vivra ses premiers émois amoureux avec Simon, un autre amour avec Raphaël et une profonde amitié avec le vieux Jeff, en fin de vie.

Bianca qui à la fin, s'envolera très loin vers d'autres rivages…

J'ai eu le sentiment troublant que l'héroïne du roman et son auteure parfois ne faisaient qu'une, se fondaient pour vibrer ensemble à l'unisson.
Qu'importe si elles m'ont parfois perdu toutes les deux, dans le labyrinthe de la réalité, d'une réalité inventée ou d'une fiction.
J'ai refermé doucement le livre, sur leur intimité, sur leurs secrets.
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