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Critique de calypso


Mon avis qui était plutôt mitigé à la fin de ma lecture tend vers le négatif aujourd'hui. Je pense sincèrement que c'est un roman que je vais oublier rapidement, et pourtant…
L'histoire est celle de Pyc et Nikk, deux frères que tout oppose physiquement : l'un est petit et fort, l'autre est grand et maigre. Il faut aussi ajouter que l'un des deux est le « décideur » tandis que l'autre qui semble un peu moins futé, suit les conseils et les décisions de son frère. Les deux personnages ont en tout cas un côté un peu déjanté qui peut séduire. le lien qui les unit est particulièrement fort et tous deux luttent pour une même cause : l'écologie. Ils multiplient les actions dont le lecteur prend connaissance grâce à des articles de presse ou encore des interviews disséminés dans le roman : détérioration de véhicules dans une concession spécialisée dans les voitures de luxe, libération de vaches limousines, destruction du système d'évacuation des eaux d'une fonderie… En chemin, ils rencontrent Flack, une jeune femme abîmée par la vie qui partage leurs idéaux, et c'est ensemble qu'ils décideront de leur avenir.
La première remarque qui me vient à l'esprit est que ce roman est d'un accès difficile. Il m'a bien fallu 80-90 pages (le roman en comporte 204) pour réussir à entrer dans l'histoire. L'explication en est très simple : c'est un roman très « décousu ». Les passages où le lecteur fait la connaissance des deux frères dans le présent alternent avec des passages relatant quelques épisodes de leur enfance, mais aussi les articles de presse et interviews dont j'ai parlé précédemment et, pour finir, des interventions de l'auteur. J'ai beaucoup aimé lire les quelques passages se déroulant durant l'enfance et l'adolescence de Pyc et Nikk : on y découvre des épisodes savoureux prouvant que les deux garçons avaient déjà, dès leur plus jeune âge, l'envie de protéger la nature. Ce sont ces passages que j'ai préférés dans le roman, mais ils peuvent perturber le lecteur car ces va-et-vient entre passé et présent sont incessants. Les petites dépêches ne sont pas suffisamment claires au départ. J'ai mis un peu de temps à comprendre le lien entre les événements racontés et les deux frères. Mais le plus dérangeant est, sans conteste, l'omniprésence de l'auteur au sein de son récit. Il interrompt très fréquemment le cours de l'histoire pour s'adresser au lecteur. Un exemple : « L'auteur demande une minute de silence. Non, non ! Personne n'est mort, il vous remercie de votre immédiate compassion, surtout la bibliothécaire. Ça n'a rien à voir. Si l'auteur réclame un peu de calme, c'est juste pour pouvoir travailler normalement. Quoi ? Qu'est-ce que ça veut dire ? Tout simplement qu'on ne s'entend plus écrire ! Entre ceux qui écoutent la radio en même temps qu'ils lisent, ceux qui se raclent la gorge chaque fois qu'ils tournent une page ou ceux qui font des commentaires à haute voix et à chaque paragraphe, c'est un bordel sans nom. » (p.81) Ces interventions auraient peut-être eu un sens si elles avaient eu pour but de commenter les actions menées par Pyc et Nikk ou bien leur enfance. Mais ce n'est pas le cas. Elles sont lourdes, cassent le rythme et, j'ose le dire, gâchent tout simplement le roman. En plus de desservir le roman, elles ne rendent pas son auteur franchement sympathique... Dommage !

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