AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Talec0904


L'obscurantisme numérique concilie technologie et peurs archaïques ; j'ai eu envie de mettre en chair ce paradoxe. » (Charles Robinson)


On se souvient( ?) de « Fabrication de la guerre civile » livre stupéfiant de Charles Robinson, par sa forme, le sujet et son traitement.
Plus de nouvelles de cet écrivain depuis et donc, en cherchant, je suis ‘'tombé'' sur le texte de sa première pièces de théâtre.
« J'accepte » est sa première pièce. Elle expose en cinq textes cinglants et caustiques l'addiction de l'homme pour le numérique. Et sa perte annoncée.
Dans le théâtre et dans le roman, la langue n'a pas la même fonction.
Dans le roman, elle est tout : paroles et silences, apparitions et présences, idées et doutes etc. Au théâtre, la langue ne doit prendre en charge qu'une partie, le reste relève de la mise en scène et des acteurs.
Son premier roman, Génie du proxénétisme avait déjà été est adapté au théâtre.
« Lors des représentations, en écoutant les comédiens, j'ai éprouvé une étrange sensation. Est-ce que l'écriture est une blessure ? En tout cas, le texte avait cicatrisé en moi, et à de nombreux moments, parce que les comédiens donnaient le texte dans l'exacte musique de l'écriture, j'avais l'impression de sentir leur voix toucher et suivre mes blessures, avec une précision affolant les nerfs. Cette expérience a été décisive ; elle m'a poussé vers la performance, et à poursuivre l'expérience des textes et de l'écriture en live, en plus du livre. »
« J'accepte »est donc le fruit d'une écriture du Groupe Merci avec Charles Robinson, la pièce est issue d'un processus de création réinventé tant par la compagnie que par l'auteur.
Elle a été interprétée essentiellement dans les villes du Sud-Ouest, notamment à Toulouse, Ales Etc...En 2022 et fin 2023.
C'est une petite case que vous cochez plusieurs fois par jour qui sert de titre à ce spectacle original. J'accepte (les cookies)
L'univers étrangement familier de Boss, Diva, Pong et Nobody.
Le résultat final est une pièce qui dérape vers le burlesque mais le tout reste tragique dit le journal «La Dépêche du Midi »
Je n'en sais pas plus mais je sais au moins que Charles Robinson écrit toujours.
Reviendra-t-il au roman ?

Commenter  J’apprécie          73



Ont apprécié cette critique (7)voir plus




{* *}