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Citations sur Brassens par Brassens (11)

Le principe même de la justice me gêne. Mais si l'on accepte le principe de la justice, ce qu'on pourrait reprocher aux juges, c'est d'en faire un métier. Quand on se permet d'être juge, de juger les autres, on ne fait plus un métier, on fait quelque chose de supérieur. On ne devrait jamais en faire un métier ! J'ai l'impression que, parfois, ils se laissent aller, qu'ils font cela par routine. Et c'est très grave ! Qu'un électricien fasse son métier par routine ou que le producteur de radio ou que nous autre fassions cela par routine, je veux bien. Mais un juge, de qui la vie et la liberté des individus dépendent, devrait ne pas en faire un métier. Peut-être s'ils n'avaient pas eu l'intention d'en faire un métier, peut-être ne seraient-ils pas juges ?
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On m’a souvent reproché d’écrire une musique facile. Ceux qui disent que mes musiques sont toujours les mêmes ou que mes musiques sont inexistantes sont des connards ! Je l’ai déjà dit, je suis obligé de le répéter.
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Si Dieu existait, ça arrangerait bien tout le monde ! S'Il existait tel qu'on le représente : non pas Dieu anthropomorphe, mais Dieu qui récompense les bons et punit les méchants. Ce n'est pas tout à fait normal : un vrai Dieu doit pardonner à tout le monde ! Et alors, c'est la porte ouverte à tous les abus, à tous les droits...
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Quand le prince charmant emmène la princesse, il l'emmène presque toujours en esclavage. Une femme, c'est un cadeau. Elle vous choisit, donc elle vous aime. Il ne faut pas la brutaliser, il faut faire attention à elle. Les femmes n'ont pas besoin de boucs, elles ont besoin qu'on les aime. Excepté peut-être les nymphomanes, et encore ! Mais les hommes, hélas, oublient toutes ces choses dès qu'ils sont en présence de la femme. Les hommes sont attirés par toutes les femmes ou presque, une femme c'est bien plus rare : elle a besoin d'être amoureuse. Quand je pense qu'autrefois on se mariait sans savoir où l'onn allait ! Mais c'était catastrophique...
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On me dit : « Il faut agir. » Mais moi, je ne peux pas agir en sachant qu’il y a un massacre à la clé, au nom d’une quelconque idée : toutes les idées ont fait des victimes. Il parait qu’on ne peut pas faire autrement. Alors tant pis, moi je ne marche pas ! Que la Terre disparaisse ! Si on devait tuer mille types pour que le monde devienne beau, je ne marcherais pas ; je trouve que la vie de mille bonshommes a autant d’importance que le bonheur de l’humanité. Parce que, rappelez-vous, il y a quelques temps déjà qu’on coupe des têtes. On supprime, on épure continuellement et le monde est toujours dans la merde ! On en a raccourci et supprimé et fusillé des gens, en se disant que le monde allait être meilleur. Et au nom de toutes les idéologies. On passe son temps à emprisonner les gens, à les torturer. Cela n’a d’ailleurs jamais été pire que ces temps-ci. Depuis 1940, on peut dire que nous nageons dans l’abattoir !
La violence n’a jamais apporté grand-chose. On a toujours massacré, on a toujours pendu, on a toujours emprisonné, on a toujours torturé des gens pour changer le monde et il n’a jamais changé. La vie m’étant sacré, je ne me reconnais pas le droit de supprimer qui que ce soit, pas même mes ennemis. [...]
Je pense qu’on peut très bien obtenir à peu près ce que l’on veut sans massacrer des gens, parce qu’on en a toujours massacré inutilement. [...] Evidemment, si on pouvait être certain d’avoir un monde paradisiaque en supprimant un ou deux millions d’ordures, peut-être que j’y souscrirais. Je dis bien « peut-être », ce n’est pas tellement sûr... De toute façon, il naîtrait un million d’ordures dans les mois qui suivraient... [Non], je ne pense pas que la violence puisse amener quoi que ce soit. Dans l’instant on peut le croire, mais on s’aperçoit très vite que les choses ne tardent pas à redevenir ce qu’elles étaient avant.
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C'est difficile de haïr les hommes. Les gendarmes sont là parce que, dans le monde actuel, il est difficile de s'en passer. On pourrait peut-être s'en passer si l'on transformait le monde. Mais, pour le moment on ne peut pas s'en passer. Ce ne sont pas les gendarmes, c'est l'ordre établi qui me gêne. Les gendarmes sont comme moi, des sortes de pions qui jouent un petit rôle.
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Je ne pense pas être un poète. Je pense être un parolier de chansons, qui essaie d’écrire des paroles convenables. Je ne sais pas c’est que non plus un poète. Un poète, ça vole quand même un peu plus haut que moi. Il faut dire les choses telles qu’elles sont : si je pensais être un poète, je le dirais. Ce n’est pas de la fausse modestie que je fais là. Je suis un bon parolier, si vous voulez. Je ne suis qu’un humble faiseur de chansons. Je ne suis pas un poète. J’aurais aimé l’être, comme Verlaine ou Tristan Corbière. Hélas ! je ne suis qu’un chanteur, c’est-à-dire un faux poète. Si vous voulez me placer parmi les poètes, c’est votre droit mais, moi, je m’en exclus toujours. […] Je ne me prends pas pour un poète. Je n’arrive pas à la cheville des grands. Il ne faut pas exagérer.
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[Quand] je me suis aperçu, quand j’ai cru m’apercevoir, que j’avais quelques dispositions à écrire des chansons, j’en ai écrit tout naturellement pour grossir le nombre de chansons médiocres qui existaient déjà à cette époque-là !
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Je pense que ceux qui croient en Dieu sont en plus grande difficulté que ceux qui n’y croient pas. Je continue de considérer les religions, quelles qu’elles soient, y compris certaines religions actuelles dont je ne veux pas citer le nom parce que je vais encore me faire engueuler, bref tous les dogmes, comme tout à fait nocifs.
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J'essaie de ne pas me laisser séduire par les slogans. Nous vivons à l'époque des slogans. Précisément, chacun nous promet un petit paradis. Le seul paradis que je préconise, moi, c'est le paradis de l'individu qui a sa liberté, même dans une société actuelle et même dans une société pire. [...]
Ce qui est peut-être le plus grave, c'est que l'homme perd de son individualité, de son "espèce de liberté". Je parle de la liberté individuelle, la petite liberté que nous avons un petit peu, cette "espèce de liberté" de penser tout seul. Aujourd'hui, il me semble que cette liberté soit réduite à néant : on n'achète pas une pipe, on n'achète pas une corde de guitare sans avoir été, pour employer un mot que je n'aime pas beaucoup, "conditionné" par ce groupe qui vit autour de nous, qui nous file cela aux oreilles : "Il faut boire cela. Il faut faire..." Je crois que c'est cela le plus grave : l'homme est en train de disparaître en tant qu'individu. Il n'est pas dit que ce soit définitif, mais en ce moment cela en prend bien le chemin. [...]
Il semble que la plupart des hommes n'aient pas besoin d'être différents les uns des autres. Alors que ce qui est important chez un être, chez un autre soi-même, c'est la différence. Ce qui peut nous plaire chez un autre, c'est qu'il est différent de nous. [...] Ce qui fait la valeur d'un homme par rapport à l'autre, c'est qu'il est différent de celui que tu as vu la veille. Alors que, maintenant, on essaie de faire en sorte que toutes les choses se ressemblent, que toutes les rues se ressemblent, que tous les gens se ressemblent...
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