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Critique de Calimero29


Nous commençons ce roman en juin 1955, dans un village de l'Ardèche, d'une centaine d'âmes, Junas. Un villageois qui revient d'une livraison trouve tous les habitants et les animaux morts sauf son petit-fils de quelques semaines; il s'enfuit avec lui. Qu'est-ce qui a décimé ce village : épidémie foudroyante ou empoisonnement?
Nous voilà ensuite à Paris, en avril 1975, avec la famille Jacquart, à la tête de l'empire des eaux minérales Jacquart. Nous faisons connaissance du patriarche, de sa belle-fille et de sa petite-fille, Mathilde, chimiste, appelée à prendre la tête de l'entreprise. Alors qu'elle assiste à l'enterrement de sa grand-mère, un jeune homme lui remet un médaillon trouvé à Junas, qui montre son père mort accidentellement juste après sa naissance et une femme, Claire. Elle comprend vite qu'on lui cache de nombreux secrets et elle décide d'aller à Junas et de découvrir la vérité.
Le roman alterne entre 1955 et 1975, chaque période éclairant l'autre au fur et à mesure des découvertes de Mathilde. C'est très bien construit; l'auteure maintient attention et curiosité grâce à des indices savamment distillés et machiavéliquement agencés qui vont bouleverser toutes les certitudes. Les personnages sont attachants en particulier Mathilde et sa recherche viscérale de la vérité sur le passé, sur ses origines.
Le roman se déroule sur un arrière-plan historique, celui de la deuxième guerre mondiale et de ses lâchetés; nous découvrons aussi le monde de l'industrie des eaux minérales et de la recherche pour toujours s'adapter aux goûts des consommateurs et aux modes.
Le style est fluide, laissant une place importante aux dialogues, ce qui rend le texte particulièrement vivant. J'ai passé un excellent moment de lecture-détente et ça fait du bien.
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