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Critique de michelblaise


« Les échappés », le premier roman publié par Renaud Rodier (Anne Carrière, 2024), nous emmène à travers le monde et les destins de cinq personnages en quête d'évasion. Lauren, Aaron, Emilie, Nathaniel et Aashakiran sont les narrateurs de cette fresque romanesque, qui mêle fiction et réalité, histoire et actualité, violence et résilience.

Cinq protagoniste : leurs origines, leurs motivations, leurs rêves, leurs blessures. Chacun d'eux a une raison de fuir son passé, sa famille, sa condition, ses démons. Chacun d'eux cherche un sens à sa vie, un avenir meilleur, une nouvelle identité. Leur voix se succèdent à la première personne, dans des chapitres courts et rythmés, qui nous font découvrir leur parcours, leurs rencontres, leurs choix, leurs dilemmes.

De même comment leurs chemins se croisent, se séparent, se retrouvent. Leur destin sont liés par des coïncidences, des secrets, des affinités, des conflits. Leurs histoires se télescopent avec celles du monde, marqué par le terrorisme, la mondialisation, les inégalités, les discriminations, les migrations ... Leur voix se mêlent, se répondent, se contredisent, se complètent.

C'est un roman ambitieux et passionnant. Certes, il offre une vision panoramique de l'humanité, avec ses forces et ses faiblesses, ses espoirs et ses désillusions, ses rêves et ses cauchemars.

Mais, en même temps, le recit de Renaud Rodier est aussi décevant, confus, invraisemblable. Il est trop long, trop complexe, trop improbable. Certains personnages sont trop caricaturaux, certains liens entre eux sont trop artificiels, certaines coïncidences sont trop improbables. le roman perd en intensité et en crédibilité dès la deuxième partie. Il aurait gagné à être plus sobre, plus simple, plus réaliste.

C'est, en effet, à partir de la deuxième partie que l'auteur se perd. Il ne parvient plus à maintenir le rapport des choses entre elles. Il multiplie les péripéties, les rebondissements, les révélations, sans cohérence ni logique. Il sacrifie la profondeur des personnages au profit de l'action. Il dilue le sens et le message du roman dans un flot de mots et d'images.

«Les échappés» est un roman qui ne tient pas ses promesses. C'est d'autant plus dommage que je raffole de ce genre de fiction. Ici  elle est, pour le moins, en demi-teinte.

Bonne lecture.
 
Michel


Lien : https://fureur-de-lire.blogs..
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