Esther est anthropologue, et dépressive. Son mari l'a quittée, son père est décédé, et sa mère, qui était une mère abusive, est désormais en maison de repos et ne la reconnaît plus. Esther souffre et va régulièrement chez un psychanalyste, pour tenter de sortir de sa dépression. Elle tente aussi de fuir son quotidien en s'engageant au Kosovo, pour déterrer et identifier des corps exhumés de charniers. Pour voir qu'il y a plus malheureux qu'elle, ou pour s'enfoncer encore un peu plus dans le malheur, mais elle expérimente également qu'il est possible d'affronter des choses terribles plus facilement si on est en ensemble…
Les veilleurs de chagrin est un roman à la fois poétique et plombant. L'ambiance est lourde et légère à la fois, l'écriture très belle. Comme le disait
Nicole Roland dans une de ses interviews, « le monde est affreux mais aussi merveilleux », et
Les Veilleurs de chagrin expriment très bien ce double aspect des choses.
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