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Critique de gill


Ce roman a souvent été défini comme "unanimiste" mais c'est surtout comme "pénétrant" qu'il devrait être qualifié.
Jacques Godard est mort d'un mauvais froid qui lui est tombé sur les poumons.
Jacques Godard était mécanicien, retraité des chemins de fer.
Depuis qu'il était veuf, il se sentait bien seul.
Et, il est mort seul, mal soigné, comme un chien.
Mais pourtant ...
D'abord ce roman paraît rythmé par les sons.
Puis, plus qu'il ne décrit, Jules Romains, en quelques mots, montre, comme on le ferait du bout du doigt, les paysages, les portraits.
Il ne s'embarrasse pas de longues tirades, de lourdes esquisses.
Il montre, tout simplement ce qu'avant l'on n'avait pas vraiment vu, ni regardé.
L'écriture magistrale de Jules Romains traverse les vies et pénètre les âmes.
Le romancier s'inquiète des petits détails, de la porte qui claque, de l'heure qu'il peut être.
Le philosophe, lui, s'empare des mots, des idées et des émotions et les liant de brillante manière en fait un concept philosophique limpide et probant.
A dire vrai, j'ignorais tout de "la théorie unanimiste" de Jules Romains.
Que celui qui n'a jamais été ignorant me coiffe le premier du bonnet d'âne !
Bref !
Elle exprime "la vie unanime et collective de l'âme des groupes humains et ne peint l'individu que pris dans ses rapports sociaux*".
Dit comme ça, c'est corsé !
Mais au fil du roman, tout s'éclaire.
Plus sur le deuil que sur la mort, plus sur l'absence que sur la solitude, ce roman est une fine analyse, une recherche ambitieuse et méditée de la portion d'humanité que chacun de nous porte en soi.
C'est un roman court mais puissant et essentiel ...

* source Wikipédia
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