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Critique de antigoneCH


Je n'avais pas lu de livres d'Olivia Rosenthal depuis longtemps. Mais depuis quelques temps, je reviens à mes premières amours littéraires. Il était donc logique que je la lise de nouveau. J'aime énormément sa manière d'écrire. J'ai trouvé ce titre dans une bouquinerie de ma ville. J'étais bien heureuse de ma trouvaille, loin de me douter que ce serait en plus une occasion de poursuivre ce voyage au Japon, commencé avec le film Sidonie au Japon, avec Isabelle Huppert, car j'ai retrouvé dans ce livre une ambiance similaire… La narratrice a fait toutes les démarches nécessaires pour atteindre son projet : enquêter, vingt-cinq ans plus tard, presque sur place, sur les attentats au gaz sarin de Tokyo en 1995. Elle débarque dans un immeuble de Kyoto dans lequel elle aperçoit dès le premier jour un scolopendre, qui sera ensuite son obsession. Après le succès des premières démarches, sur place rien ne se passe comme prévu. Les témoins sont muets ou laconiques, déclarent ne pas avoir de liens avec les attentats, n'avoir pas été là, n'avoir rien vu, ne pas se souvenir. de rencontre en rencontre, quelque chose se dénoue pourtant, la compréhension partielle de la narratrice de la culture du pays, et dans le brouillard auquel elle se confronte, une certaine vérité. Jusqu'à s'apercevoir du dialogue qu'elle cherchait à établir tout simplement avec la mort… J'ai beaucoup aimé retrouver dans cet opus ce que j'avais déjà aimé lire de cette autrice. Son style peut désarçonner ici, car le récit est entrecoupé d'injonctions à un « tu » à se poser des questions essentielles. J'ai refermé ce livre particulier avec le sentiment d'avoir lu quelque chose de fort et de beau. Sans rien dévoiler, la fin du récit est particulièrement émouvante.
Lien : https://leslecturesdantigone..
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