>
Critique de okada
Je ne suis apparemment pas le lecteur ciblé par Tatiana de Rosnay… Pourtant j'adore les héroïnes au caractère bien trempé et je ne dédaigne pas les intrigues psychologiques et sentimentales. « Raison et sentiments » de Jane Austen, par exemple, m'a captivé. Mais là… Quelle déception…
On nous dépeint une femme libre, indépendante qui élève seule son enfant (avec beaucoup d'argent, un appartement dans les beaux quartiers, un autre pour pouvoir travailler tranquille, un étudiant logé dans une chambre sous les toits en guise de nounou, tout va bien pour elle, quand même !) ! Chef d'orchestre renommée qui a su imposer son talent dans un univers machiste, elle reproduit cependant dans ses histoires d'amour les pires clichés de la femme soumise ! Son parcours sentimental est jalonné de « papas de substitution » aux tempes argentées ou aux cheveux blancs, des quinqua ou des septuagénaires grands, solides pour la plupart, et riches… Un romancier masculin serait sans doute taxé de misogynie pour avoir osé accumuler autant d'images d'Épinal… On nage en plein fantasme et, pour tout dire, j'ai eu la sensation de parcourir un livre de la collection Harlequin déguisé sous une couverture respectable…
Je me suis ennuyé du début à la fin et ce pour plusieurs raisons. D'abord l'histoire n'est finalement qu'une suite de petites nouvelles vaguement teintées d'un érotisme désuet qu'on croirait imaginer par une jeune femme tout juste sorti de son école de jeunes filles. Ensuite les aventures sentimentales du personnage donnent lieu à une foule de considérations plates qui tiennent du lieu commun et du cliché. Enfin, la romancière ne fait aucun travail de structure et d'intrigue : donnant comme objectif de départ à son protagoniste l'envie d'organiser un « dîner des ex » pour son quarantième anniversaire, elle ne fait rien de cette idée qui était la trouvaille originale de cette histoire ! Elle l'évite même paresseusement en terminant ce récit mou et sans surprises ni rebondissement juste avant que ce fameux dîner commence…
Le style est classique. Reste cette idée – pas nouvelle mais ici habilement exploitée – de comparer les hommes et les aventures à des morceaux de musique pour nous plonger ainsi dans la psyché du personnage qui voit le monde à travers sa passion musicale.
A la fin de l'édition de poche, l'éditeur détaille la bibliographie de la romancière : ses autres histoires m'ont paru plus originales, allant dans des directions différentes. Je vais laisser passer le temps et retenter le voyage avec Tatiana de Rosnay pour ne pas rester sur une déception aussi cuisante…
On nous dépeint une femme libre, indépendante qui élève seule son enfant (avec beaucoup d'argent, un appartement dans les beaux quartiers, un autre pour pouvoir travailler tranquille, un étudiant logé dans une chambre sous les toits en guise de nounou, tout va bien pour elle, quand même !) ! Chef d'orchestre renommée qui a su imposer son talent dans un univers machiste, elle reproduit cependant dans ses histoires d'amour les pires clichés de la femme soumise ! Son parcours sentimental est jalonné de « papas de substitution » aux tempes argentées ou aux cheveux blancs, des quinqua ou des septuagénaires grands, solides pour la plupart, et riches… Un romancier masculin serait sans doute taxé de misogynie pour avoir osé accumuler autant d'images d'Épinal… On nage en plein fantasme et, pour tout dire, j'ai eu la sensation de parcourir un livre de la collection Harlequin déguisé sous une couverture respectable…
Je me suis ennuyé du début à la fin et ce pour plusieurs raisons. D'abord l'histoire n'est finalement qu'une suite de petites nouvelles vaguement teintées d'un érotisme désuet qu'on croirait imaginer par une jeune femme tout juste sorti de son école de jeunes filles. Ensuite les aventures sentimentales du personnage donnent lieu à une foule de considérations plates qui tiennent du lieu commun et du cliché. Enfin, la romancière ne fait aucun travail de structure et d'intrigue : donnant comme objectif de départ à son protagoniste l'envie d'organiser un « dîner des ex » pour son quarantième anniversaire, elle ne fait rien de cette idée qui était la trouvaille originale de cette histoire ! Elle l'évite même paresseusement en terminant ce récit mou et sans surprises ni rebondissement juste avant que ce fameux dîner commence…
Le style est classique. Reste cette idée – pas nouvelle mais ici habilement exploitée – de comparer les hommes et les aventures à des morceaux de musique pour nous plonger ainsi dans la psyché du personnage qui voit le monde à travers sa passion musicale.
A la fin de l'édition de poche, l'éditeur détaille la bibliographie de la romancière : ses autres histoires m'ont paru plus originales, allant dans des directions différentes. Je vais laisser passer le temps et retenter le voyage avec Tatiana de Rosnay pour ne pas rester sur une déception aussi cuisante…
