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Critique de tiptop92


J.-H. Rosny aîné - La Guerre du feu - 1911 : La théorie de l'auteur et de beaucoup de spécialistes de la préhistoire impliquant que les premiers hommes auraient su entretenir le feu tombé du ciel sans savoir le faire eux même était plutôt tangible. La seule manière de le renouveler quand il s'éteignait était d'attendre a nouveau que la foudre tombe du ciel où d'aller le prendre de force à des tribus plus chanceuses. C'était un motif tout désigné pour engendrer les premiers conflits entre êtres humains, longue série de guerres qui ensanglantent l'humanité depuis des millénaires. Privée de son feu par des ennemies féroces, une tribu était obligée de s'exiler dans les marécages pour survivre. Sans feu, impossible de se chauffer, d'éloigner les bêtes sauvages ou tout simplement de manger de la viande cuite. Privée de ce confort, le groupe était à l'agonie, les faibles commençant à mourir de froid et de maladie. Les anciens décidaient alors d'envoyer Noah (pas Yannick, un autre…) le meilleur guerrier du clan rechercher avec deux compagnons le feu salvateur. C'est cette quête que décrivait le roman dans un récit qui ne manquait pas de souffle et de rebondissements. C'était en effet un voyage aux confins des civilisations, émaillé de multiples rencontres avec des animaux sauvages (Mammouths, Aurochs, Tigres, Lions géants) ou avec d'autres tribus le plus souvent malveillantes. Confrontés à des mangeurs de chairs humaines puis à des néandertaliens forcément patibulaires, les membres du petit groupe faisaient fonctionner leurs intelligences naissantes pour se sortir de chaque épreuve sans trop de dommages prouvant ainsi la suprématie des Homo Sapiens sur les autres ethnies primitives de l'époque. Les trois hommes apprenaient finalement d'un peuple plus en avance qu'eux (il y en avait quand même…) à faire du feu en produisant des étincelles avec des silex ce qui leurs permettait de rentrer auprès des leurs comme des héros des temps anciens. Ce texte écrit en 1911 était tributaire des connaissances scientifiques de l'époque. L'écrivain maîtrisait parfaitement la description des paysages dévastés des premiers âges tout comme le langage grogné et imagé des hommes des cavernes. «La guerre du feu» est sans doute rempli d'anachronismes mais malgré cela il reste en l'état un des meilleurs livres écrits sur cette période reculée de l'histoire…
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