Il y a peut-être au monde des êtres qui, par leur substance, nous sont plus proches que nos proches.
2103 - [J'ai lu n° D5, p. 12]
L'éternel refrain de l'humanité : encore un petit massacre, et tout ira pour le mieux…
p.232
La seule chose dont je sois vraiment sûr, c'est que nous sommes de la même étoffe que les autres bêtes ; et si nous avons une âme immortelle, il faut qu'il y en ait une aussi dans les infusoires qui habitent le rectum des grenouilles...
La faiblesse de la raison est de croire qu'elle a qualité pour convaincre la déraison.
p.242
Rien de plus relatif, pour le biologiste, que la notion de monstrueux. Tous les vivants sont monstres les uns aux autres. L'homme est monstre à comparaison du primate ancestral. L'amibe est monstre par rapport à la matière, laquelle est monstre elle-même au regard du néant.
p. 83
Les temps ont changé depuis Pascal, et bientôt l'étonnant d'un livre ne sera pas d'y trouver un homme, mais un auteur. (p. 159)
Si l'on savait pourquoi l'on écrit, on saurait, du même coup, pourquoi l'on vit. Écrire est une fonction biologique, où participent toutes les composantes intellectuelles de l'être.
2644 - [J'ai lu n° D5, p. 133]
La beauté, en art, n'est souvent que de la laideur matée.
p.164
Il faut compter à l'actif d'une hypothèse tout ce qu'il a fallu qu'on découvrît pour la ruiner.
p.144
J'approuve par lassitude, je contredis par impatience.
p.214