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Critique de Hanana


Aujourd'hui, je prend la décision solennelle de faire une vraie critique construite et organisée de ce livre plutôt que de balancer en vrac tout ce qui me vient à l'esprit.

Premièrement, l'univers dans lequel se déroule l'histoire est à l'image de l'univers dystopique type (qu'on retrouve dans Promise, Hunger Games et j'en passe) : une société divisée en caste, des individus noyés dans une communauté, des populations contrôlées, et au milieu de ça quelques "rebelles".
En réalité, le système des castes n'apparaît pas comme une aberration au début, mais il le devient lorsque on apprend le devenir des sans-faction et les principe de l'initiation à suivre pour devenir, au choix, un Audacieux, un Sincère, Un Erudit ou un Altruiste.
L'univers est complexe mais l'auteur réussit à ne pas se perdre dans des descriptions fastidieuse et distille avec talent les informations nécessaires au fur et à mesure de l'histoire.

Cette dernière est racontée à travers les yeux de Béatrice, alias Tris. A la base Altruiste, elle ne s'est jamais sentie à sa place dans sa caste et son test d'aptitude révèle qu'elle correspond à plusieurs factions en même temps. Elle est Divergente, et donc en danger de mort. Une héroïne hors du commun donc, puisque malgré ses apparences vulnérable et ses pulsions Altruistes, elle est d'une force de caractère et d'une combativité remarquable et affronte tous les dangers sans se soucier de la peur. Elle est pourtant loin d'être parfaite : la culpabilité la ronge, ses erreurs de jugements lui coûtent cher et sa gentillesse, des lors qu'elle rejoint les Audacieux, disparaît peu à peu sous une dure couche de froideur.

Les notions de peur, de courage, de lâcheté, sont au centre de ce livre. Soumis à des tests violents, brutaux, parfois humiliants, les novices sont de plus soumis à la pression de la compétition et notre héroïne ne pourra pas toujours compter sur le soutien de ses camarades ou instructeurs déments. Cela contribue à mettre en place une ambiance de peur, d'autant que l'auteur n'hésite pas à faire mourir ou disparaître ses personnages dans des conditions plutôt atroces, si bien que la survie de Tris touche au miracle. Une ambiance oppressante donc, de suspicion et de dangers sans cesse défiés, tandis qu'au dehors, une autre faction prépare subtilement la guerre, à coup de contrôle cérébral et de simulation.

Ne nous y trompons pas, ce monde a bel et bien été perverti, pourtant quelque chose reste des idées d'antan et de l'origine des factions, quelque chose que Tris ressent. Les relations entre les personnages en sont, bien amenés et parfaitement cohérentes, comme je les aime. Amis ou ennemis, les réactions des personnages secondaires, si elles ne sont pas toujours celles qu'on attend ou qu'on espère, correspondent toujours au caractère donné. Un tour de force en particulier pour Tris, à la fois forte et vulnérable, altruiste et audacieuse, dure, violente et attachante. Et amoureuse, car elle reste une jeune fille de 17 ans.

En conclusion, un livre que je recommande mais peut-être pas aux âmes sensibles car certains passages sont sanglants.



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