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Critique de florencem


J’ai d’abord vu le film avant de lire le roman. C’est ce que je fais le plus souvent maintenant, quand cela est possible, car je trouve qu’au final, on est beaucoup moins déçu. Avec Divergent, j’ai cependant été surprise d’avoir constamment le film en filigrane durant ma lecture. Il faut dire que, de mon point de vue, le roman a été très bien adapté au cinéma. Il y a bien entendu quelques différences, mais dans l’ensemble, je n’ai pas eu de surprise durant ma lecture.

L’univers de Divergent n’est pas forcément original dans le sens où le cloisonnement de la population selon certains critères s’est déjà vu. Les districts de Hunger Games avec leurs richesses et types de production différents, Birth marked ou Legend avec ses riches et pauvres vivant dans deux secteurs différents… Mais ce que j’ai trouvé très intéressant, c’est cette idée de factions. Le fait de « partager » les populations selon cinq qualités distinctes. L’idée en elle-même semble tellement… impossible. Et pourtant, on y croit. Même si cela revient à brider l’esprit de milliers de personnes, on arrive à imaginer un tel processus. Loin d’être parfait, et même si on est immergé seulement dans deux factions bien distinctes : les Altruistes et les Audacieux, Veronica Roth nous dévoile par petites touches toutes les faiblesses du système, en nous expliquant tout de même que cela fonctionne. J’ai trouvé cela subtile et très intéressant. A tel point que j’adorerais découvrir comment cela a été mis en place au tout début.

Ce système de Factions nous montre dès le départ, l’oppression subite par toute la population de ce Chicago post-apocalyptique. Et c’est dans cette ambiance que nous découvrons Tris. J’aimais déjà le personnage à travers le film, il ne m’a donc pas été difficile d’éprouver ce même sentiment avec sa version papier. Tris nous apparaît comme quelqu’un de fragile, d’apeuré, de faible. Une image qu’elle se fait d’elle-même car sa faction de naissance l’oblige, en un certain sens, à se voir de cette façon. Mais on sent aussi dès le départ qu’une part de Tris se rebelle. Elle n’est ni parfaite, ni un anti-héros, elle est juste quelqu’un comme vous et moi, et c’est en cela qu’on arrive facilement à s’identifier à elle, même si au début nous pouvons la trouver faiblarde. Son évolution tout au long du roman n’en est d’ailleurs que meilleure. Nous la voyons s’ouvrir à elle-même, ne plus se cacher, laisser ses sentiments s’exprimer. Certains de ses actes ou de ses pensées ne sont pas politiquement corrects, mais encore une fois, nous aurions probablement fait la même chose dans sa situation. Elle s’étoffe aux fils des pages, jusqu’à devenir ce héros tant attendu, cette femme forte qui doit prendre des décisions difficiles mais qui reste toujours cette adolescente avec ses doutes, ses peurs, ses peines. J’ai déjà vu ce qu’elle va devenir dans le tome deux, grâce au fil, mais il n’en reste pas moins que j’ai envie de la voir encore évoluer à travers sa version papier.

Il y a bien entendu de nombreux autres personnages, attachants ou pas du tout, mais qui ont chacun une psychologie bien différente et qui les rend tous uniques. Je dirais juste que les « méchants » sont un brin stéréotypés, mais c’est grâce à cela qu’on aime les détester. Quatre et Christina sont probablement les deux autres personnages que j’ai le plus appréciés. Quatre pour les mêmes raisons que Tris, même si au départ nous voyons le personnage comme quelqu’un d’ inatteignable et qui au final se trouve être aussi riche en palette que Tris. Et Christina pour sa simplicité, son franc parlé, son amitié, son côté vrai. Elle n’est pas si présente que cela au long du roman mais durant les passages où elle est présente, on ne peut que faire attention à elle.

L’intrigue de cette trilogie n’est pas encore très palpable, même si on se doute que la « destruction » de ce monde de factions est l’objectif final, nous sommes dans une dystopie après tout. Le parcours de Tris et son évolution sont le point central de ce premier tome. Il est en quelque sorte le tome de préparation du héros pour la suite des événements. Bien que les machinations de Jeannine ont une place importante, on se doute que ce n’est que la partie immergé de l’iceberg. Ces Divergents traqués et qui semblent être le point de rupture de cette société sont sans aucun doute le point central de tout cela. Du peu que l’on apprend, ils semblent être ce que nous sommes à l’heure actuelle, des êtres à part entière, non cloisonnés, pensant par eux-même. Et en un sens, ce n’est pas vraiment eux qui m’intéressent au final mais plutôt, encore une fois, ces autres êtres humains qui ne le sont pas. Comment ce monde de factions a été créé ? C’est pour moi la grande question au final.

Le roman se lit d’une traite, tellement l’immersion chez les Audacieux est prenante. Je ne me suis pas ennuyée un seul moment, et j’ai hâte de redécouvrir la suite prochainement.
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