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Critique de zellereb


Je remercie Babelio ainsi que les éditions Belfond pour ce livre reçu dans le cadre de l'opération Masse Critique spéciale. Je m'y suis beaucoup amusée, et j'y ai appris des choses. L'écriture était fluide et limpide, les personnages venaient à moi facilement. La description du monde du commerce des arts était baroque, et par moments grinçante. Cette satire parlait plus largement de la question de la valeur que nous accordons aux choses. J'ai aussi voyagé dans le passé, grâce à plusieurs survols historiques.

Ce roman a été imaginé autour d'un petit tableau intitulé « l'improbabilité de l'amour ». C'est Annie, une jeune chef cuisinière, qui le déniche donc chez un brocanteur, afin de pouvoir l'offrir à son fiancé. Mais celui-ci la quitte sans pré-avis et sans même avoir vu le cadeau. Dépitée, le présent sur les bras, la jeune fille veut rendre l'objet le lendemain là où elle l'a acheté, mais elle constate qu'un incendie a ravagé le magasin. Plus tard, sa mère suspecte l'authenticité probable de l'oeuvre sous les couches de vernis et de poussière. Les mères ont toujours du pif ! Jesse, en outre, le guide du musée où elles se rendent ensemble, pense qu'il pourrait avoir été peint par Watteau lui-même. J'ai trouvé passionnantes à découvrir les techniques de restauration, le côté historique, la vie de Watteau que je ne connaissais que moyennement, et dont Théophile Gauthier disait : « Son oeuvre charmant est comme un Elysée où l'esprit se console des brutalités du réalisme »…

Ce que je retiendrai principalement de cette première oeuvre, c'est tout ce qu'Hannah Rothschild m'a transmis comme émotions autour du peintre Watteau. C'est la qualité première du livre à mon sens. N'oublions pas que l'auteure travaille dans le milieu de l'art, donc elle sait y faire pour vous parler d'un tableau évidemment. Et puis, au sujet du milieu de l'art, elle avait sans doute beaucoup de choses sur le coeur à livrer. Dans ce négoce-là, une oeuvre est souvent assimilée à un objet de pouvoir servant à celui qui la possède de confirmer son assise en société. Delores Ryan, critique d'art, ne supporte plus le milieu de l'art où la beauté de l'art ne compte plus, et où l'on ne pense plus qu'à la valeur de l'oeuvre. Des personnages riches convoitent ainsi le petit tableau durant une monumentale vente aux enchère, uniquement à cause de sa valeur présumée, et un seul personnage, le rappeur, à cause de sa valeur véritable, c'est-à-dire, simplement artistique.

J'ai pensé vers la fin de ma lecture que par moments, le livre y aurait gagné s'il avait été un tantinet plus court. Mis à part ça, le voyage fut résolument amusant, émouvant et surtout instructif.
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