Hannah Rothschild connait très bien le monde de l'art avec les galeries de peinture, les ventes époustouflantes aux enchères et surtout tous les personnages qui gravitent autour , elle nous livre une critique parfois amusante et souvent grinçante de ce milieu.
Annie déniche , dans le bric à brac d'une brocante, une toile un peu vieillotte qui la charme et curieuse, elle se met en quête de son origine.
Commence alors telle une enquête policière , l'incroyable odyssée de ce tableau peint par Watteau .
C'est la partie de l'histoire la plus intéressante , liée à l'art même si j'ai trouvé le procédé de faire parler le tableau certes original mais bien peu respectueux du style et de la prose du XVIII ème siècle , époque picturale du rococo , pour lequel j'avoue ne pas avoir une grande passion , j'ai trouvé plutôt irrévérencieux d'appeler le peintre par son prénom (ça doit être mon côté "vieille France" qui s'exprime) ...
Seulement le roman est beaucoup plus touffu, partant à mon humble avis un peu dans tous les sens et gâchant le plaisir de lecture : trop de personnages souvent éloignés du coeur de l'intrigue, même s'ils représentent le milieu du marché de l'art, cela noie l'intérêt et rend la lecture fastidieuse .
De la même façon, la passion et le don d'Annie pour la cuisine pourraient presque faire l'objet d'un roman à part .
Et que dire de la fin du roman, une succession d'événements assez invraisemblables qui pourraient faire dire qu'il n'y a pas que l'amour qui soit improbable...
J'ai été gênée de surcroit par certaines boulettes historiques, en particulier , et je ne suis pas la seule à l'avoir remarquée, le massacre de
Katin.
Ce n'est pas ,malheureusement , malgré le thème sur l'art, le type de roman que j'apprécie !
En remerciant les Editions Belfond et Masse critique pour cet envoi .