C'est comme si un gentil auteur avait mélangé mes deux genres préférés
Le principe de ce roman c'est de prendre un univers dystopique que l'on retrouve beaucoup dans le milieu Young Adult du moment : une guerre atomique, des tas de villes et de gens qui meurent. Qu'est ce qui se passe ensuite? Je vous rassure, les gens ont l'air d'aller même si la ville apparaît un peu comme un Etat totalitaire. En effet, on passe tous un examen et l'Etat a l'air de choisir notre carrière pour nous, il y a un couvre feu, et tout le monde semble du même avis pendant que le pouvoir en place ment sur des tas de choses. Big Brother, laisse moi te dire que tu as encore de longues années devant toi car tu n'as pas vieilli d'une micro seconde.
Mais le principe du roman est simple parce qu'il y a les humains normaux, comme vous et moi. Il y a aussi des espèce de garous, sauf qu'ici on les appelle des Zoanthropes. Grosso modo pour ces gens là, il peuvent se transformer en animal, il y en a qui le deviennent et d'autres qui naissent comme ça.
La liaison entre la science fiction et la Fantasy ? Comment Mathieu Rouage s'en est sorti ? Allez, je vous le dit sinon vous ne tiendrez plus ! La bombe atomique a créé des mutations génétiques qui font que certains vont devenir zoanthropes. La première conclusion sera donc que l'idée développée par l'auteur, elle est trop bien.
Malgré un univers jeunesse, des débats de fonds sur la manipulation d'informations assez bien tournée.
Alors oui, on est dans un univers jeunesse et il y a des choses dont on se doute qu'elles vont se produire. Et c'est tout à fait normal vu le public visé donc ne vous attardez pas non plus derrière ces détails qui, en fin de compte, dans ce roman, ne sont pas importants.
Le point central ici, selon moi, c'est la propagande. En effet, dans la ville de Shina, notre héroïne, on conditionne les jeunes à la haine des zoanthropes. Et pour cela, la ville y va fort. On dit qu'ils sont dangereux, non humains, fous. C'est toute la notion de la peur de l'étranger que nous avons là, avec des arguments que l'on a pu retrouver lors de la Shoah. Et pour pointer plus ce fait, tous les ans, on déporte les zoanthropes de la ville avec le droit de tuer ceux qui ne trouveraient pas la sortie.
Aussi, pour toutes ces choses, j'ai énormément apprécié ce premier tome qui m'a amenée dans des pistes de réflexion, certes, un peu graves et sérieuses, mais assez recherchées. Ce sont tous ces ingrédients qui font un beau livre.
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