Quel joli livre ! Je renoue avec
Jean Rouaud, après les cinq livres (plus ou moins égaux) de sa saga familiale des années 90, publiés aux
Editions de Minuit. Et je ne le regrette pas. Ses souvenirs de kiosquier associent une galerie de personnages fichtrement attachants et un tableau de Paris qui pourrait opportunément faire le pendant contemporain à celui de
Louis-Sébastien Mercier. le style sinueux est envoûtant. Et le parcours de notre auteur est pour le moins original. Ses combats acharnés avec l'écriture offrent un témoignage dont pourront se délecter les écrivains en herbe. Un prix Goncourt pour un premier roman, chez un éditeur ayant affiché peu de décoration jusque là (exception faite de
Marguerite Duras, qui est passée par là six ans auparavant), n'est certes pas courant. Mais que l'on ne s'y trompe pas: ce n'est pas de l'histoire de son prix qu'il est question ici. Pour ça, voir le récent récit de
Yann Queffelec. Non, ses personnages principaux, encore une fois, ce sont sa ville d'adoption et ses métamorphoses, ainsi que le petit monde du19ème arrondissement. A ce titre, "
Kiosque" rejoint sans encombre le rayon "Paris" de ma bibliothèque !
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