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Critique de isabelleisapure


Un jour merveilleux, pour la première fois, on a un enfant dans les bras, son enfant.
A peine le temps d'un souffle et le voilà devenu différent, indifférent.
C'est le propos de ce joli roman que nous propose Sandrine Roudeix.

Mon premier plaisir a été la couverture qui illustre parfaitement le sujet du livre.
Seize photos, celles des premiers mois, empreintes de la douceur de l'enfance, remplacées par le garçonnet au sourire espiègle, avant le pré-ado et son air gentiment narquois.
Brusquement, le sourire disparaît, laissant place à une moue méprisante.

Que s'est-t-il passé pour que tout change ? Rien ou presque. La vie qui passe, le temps qui s'écoule beaucoup trop vite pour une maman, beaucoup trop lentement pour l'enfant qui veut quitter le nid où il se sent à l'étroit.
Sandrine Roudeix réussit à nous faire partager au fil des années les doutes, la peur de mal faire, de ne pas être à la hauteur.
Elle égrène ses souvenirs au fil des anniversaires de son fils, rajoutant les mois aux années, comme un défi au temps, en espérant arrêter sa course inexorable.
Tu as dix ans et un mois.
Tu as treize ans et 4 mois.
Tu as dix-sept ans et 9 mois.

« Ce qu'il faut d'air pour voler » est un roman nostalgique sur les relations souvent difficiles entre une mère et son fils.
C'est aussi la fuite du temps et de l'insouciance que souligne l'auteure :

« J'ai été la petite-fille de ton arrière-grand-mère, la fille de ta grand-mère, puis ta mère. J'ai été la femme de ton père, puis son ex. Ensemble, lui et moi, on a été une famille, puis des parents séparés avec un enfant en garde alternée. Aujourd'hui, on est trois adultes aux vies parallèles, chairs mêlées agitées de souvenirs, dont les routes désormais opposées ne se touchent plus. »

Une écriture parfaite, élégante et sensible, un atout supplémentaire à cette belle découverte pour laquelle je remercie Babelio et les Editions le Passage.

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