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Critique de Erik_


Avis portant sur la série:

Un thriller financier qui est dans la droite ligne des fameux loups de Wall Street, Margin Call ou encore la référence Wall Street d'Oliver Stone. Certaines scènes sont frappantes de ressemblance non pas qu'il y ait plagiat, mais que ces financiers qui volent votre argent en font un usage anti-moral dans un festival de sexe et de drogue.

Nous allons avoir droit à l'explication de la crise financière de 2007 et des fameux subprimes, ces produits incroyablement prometteurs. Actuellement près de 7 ans après, la France paye encore la note de cette crise surtout au niveau du chômage quand le pays instigateur s'en sort plutôt très bien. L'argent ne dort jamais dit-on.

Bien que le récit soit plutôt classique avec l'ascension d'un jeune trader dans l'ombre de son mentor, il est très efficace mais surtout il explique réellement en profondeur les mécanismes de la finance internationale. J'avoue avoir été plutôt agréablement surpris par cette technicité du vocabulaire ce qui rend le tout assez réaliste.

Après un premier tome à Hong-Kong, le second nous plonge directement au coeur de Wall Street en décrivant précisément la fameuse crise des subprimes qui a ruiné des millions d'américains chassés de leurs maisons. C'est également la chute pour notre trader Franck Carvale à la tête d'un fond d'investissement. On se dit que son sort est franchement mérité car son comportement avec les autres n'a rien d'exemplaire. Il rêvait de gloire mais en écrasant les autres. Finalement, il va avoir ce qu'il mérite. Point de compassion. Reste un troisième tome pour clore cette saga financière.

Notre anti-héros est dans une bien mauvaise posture suite au scandale des subprimes. On ne pouvait pas tomber plus bas dans la chute d'un golden boy. Ce dernier tome marque un revirement de taille sur fond de crise de la dette grecque ayant des conséquences sur l'Europe. On comprend les motivations du mentor de Franck Carvale à savoir l'excellent Ergyu Bilaker dans cette stratégie du chaos. Cela fait froid dans le dos tant cela pourrait coller à une certaine réalité. Sous couvert de trame ayant pour thème l'économie mondiale, c'est une véritable critique du système au bord de l'explosion. Les auteurs ont mis l'accent sur le pouvoir sans limites de la finance qui pourrait renverser des Etats.

Je dois dire que pour moi ce 4ème tome est plutôt une bonne surprise. Il est vrai qu'Hedge Fund se présentait au départ comme une trilogie sur la crise financière de 2007 et des fameux subprimes, ces produits incroyablement prometteurs qui se sont révélés finalement assez destructeurs.

On retrouve avec plaisir le personnage de Franck Carvale, le golden boy qui a bien évolué depuis le premier tome entre arrogance et ambition. Il s'est frotté au puissant homme d'affaire Ergyu Bilaker, son mentor, qui lui a appris le métier. Il est passé également par la case prison. Mais le revoilà de retour à la tête de son puissant fond d'investissement Bright Capital. Il compte bien se refaire une virginité après s'être fait manipuler. Franck n'est plus seulement à la recherche d'un résultat financier mais il milite pour une conception différente de la finance, comme il l'explique devant un parterre de journalistes. On comprend que ces thèmes d'éthique sont plus que d'actualité.

Ce tome annonce une nouvelle trilogie qui va se concentrer sur le 5ème pays le plus pauvre au monde à savoir l'Erythrée. On va apprendre plein de choses assez intéressantes sur cet état un peu méconnu de l'Occident qui est classé dernier en termes de respect des droits de l'homme. le président dictateur aurait mis tout un peuple en esclavage. Franck va se rendre sur place avec cette héritière qui rappelle étrangement Paris Hilton en version black.

Sous couvert de trame ayant pour thème l'économie mondiale, il y a également un fort aspect géopolitique. On voit par exemple les chinois qui viennent investir en masse dans ces pays pauvres pour en tirer les matières premières nécessaires à leur développement. Il y a malheureusement également ce dictateur qui fait construire un palais de marbre alors que son peuple est victime de la famine. Il y a également une critique des démocraties occidentales qui ont fermé les yeux durant 30 ans de guerre de sécession qui a abouti à ce piètre résultat.

En conclusion, un excellent polar financier sur les hautes sphères de la finance mondiale. Tous les coups sont permis et rien ne va plus !

Note Dessin : 4/5 – Note Scénario : 4/5 – Note Globale : 4/5
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