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Critique de ALDAMO21


Eh bien, pour une première rencontre, c'est une très belle rencontre !

Je découvre Sophie Rouvier et sa superbe plume, avec son style subtil et délicat, avec sa narration saupoudrée d'humour et de poésie qui parfume le récit.
Mais surtout l'auteure n'a pas été avare de détails pour donner de la consistance à tous ses personnages, en plongeant le lecteur que je suis, dans leurs sentiments profonds, dans leur intime.
Des personnages très attachants, parfois hauts et en couleurs, qui prendront encore plus d'épaisseur au fil des pages.
*

Sophie Rouvier nous raconte cette histoire d'une longue amitié, celle de Brune, de Clément, de Dimitri, de Pio et de Fred. Une amitié qui s'est un peu effritée avec les années, parce que chacun a pris des directions différentes dans leur vie.
Dimitri l'intrépide, qui semble être le chef de bande, a décidé pour son anniversaire, de réunir tous ses vieux amis, leurs épouses et enfants.

Alors que la bande et leur famille devrait se réjouir à l'idée de leurs retrouvailles festives, cette invitation sème le trouble dans ce petit monde.
Un malaise pane au-dessus de tous ces personnages, comme si cette invitation les avait replongé dans leur passé. Et j'ai été embarqué avec entre autres, avec Clément, Hélène sa mère, Anaïs sa femme, Brune la chère soeur de Clément. Ou Doria la nouvelle femme de Dimitri.

Je me suis retrouvé dans l'intimité, dans le vécu de tous ces personnages, oppressés pour certains par leur doute, par leurs angoisses, par leurs questions existentielles. Des regrets, des petits secrets vont même refaire surface.
Et j'ai senti une tension très palpable qui montait, qui montait en chacune et chacun d'eux, plus la date des retrouvailles se rapprochait.
*

La réunion devait alors leur réserver bien des surprises.
La fin de ce beau roman fut inattendue, étourdissante, lumineuse comme un feu d'artifice final.
Comme si cette éclipse avait provoqué, un réveil en sous-sol, un réveil en chacune et chacun, une explosion des sentiments, par une parole forte, par un cri ou par un geste tendre.
Parce qu'il y avait eu trop de colère, trop de rancoeurs, trop de non-dits enfouis trop longtemps. Et que des vérités devaient jaillir afin que les âmes puissent retrouver une certaine sérénité et une paix véritable.

Parce qu'il restait de l'amitié et que ces êtres avaient encore beaucoup de tendresse et d'amour à donner.

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