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Critique de ATOS


«  le rôle du poète, pour Paul de Roux, n'est pas de changer le monde, mais de se changer soi-même en le regardant dans les yeux, jour après jour, avec la volonté d'entrevoir dans la multitude des choses et des êtres qui nous entourent, si démunis soient-ils en apparence, ce que la vie veut nous dire, ce qu'elle cherche à nous apprendre de cette énigme que nous sommes pour nous-mêmes, et du mystère de l'autre », Guy Gofette. La poésie de Paul de Roux n'est pas fracas, lutte, brisement combat. Elle est souffle, ombre, frémissement, murmure. Un entrebâillement de paupières à la lumière des jours. C'est une poésie de silence, d'éphémère, une fulgurance de l'entre-aperçu.
Alors oui poésie de l'intime, mais c'est à l'entrevoir qu'il faut entendre ces vers. Entre- voir. Entre les choses, entre les heures, entre les hommes.
Entre-voir comme l'élégance d'un entre nous précieux, où le monde respire à travers la transparence de toutes ces choses que nous n'osons pas toucher du bout des yeux.
Nostalgie soudaine au moment même où nous prenons conscience de la vivacité de la beauté, comme un souffle léger qui, après avoir soulevé le voile d'une fenêtre, la laisse poursuivre dans sa légèreté et qui dépose à nos fronts et sur nos lèvres le goût d'un visage étonné de pluie.

Astrid Shriqui Garain
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