Elle est morte quand j'avais douze ans. Je ne savais pas que les mères pouvaient mourir. Bien sûr, j'avais lu comme tout le monde des histoires peuplé d'orphelins malheureux et de marâtres vindicatives, quelque part j'avais bien conscience que la mort existait et que c'était une fin inévitable. Mais c'était la mort pour de faux. Ou la mort pour les autres, celle qui ne me concernait pas.
Elle était belle, mon illusion. Elle avait la verdure chatoyante de la Mata atlântica, la saveur d’une mangue juteuse. Et les yeux de Daniel.