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Critique de evergreen13


Meurtres au musée
Les parisiens connaissent tous le Jardin des Plantes qui abrite en son sein le Musée National d'Histoire Naturelle et la Grande Galerie de l'Evolution. Je m'y suis beaucoup promenée lorsque j'étais gamine, l'une de mes tantes habitait tout à côté. Vous comprenez qu'un thriller se déroulant dans ce lieu prestigieux porteur de souvenirs d'enfance ne pouvait que me séduire.
C'est une météorite qui est le point de départ du roman. Son analyse laisse penser qu'elle serait antérieure à la création du système solaire et elle pourrait apporter, ni plus ni moins, la preuve de l'origine extraterrestre de la vie. Deux spécialistes de renommé mondiale sont appelés par le directeur du Musée qui a récupéré l'objet (elle en possède toute une collection : https://www.mnhn.fr/fr/qu-est-ce-qu-une-meteorite) : Peter Osmond, un vieil ami américain, paléontologue et géologue et le père Magnani jésuite et astrophysicien, dépêché par le Vatican. Tous deux s'opposent catégoriquement sur l'origine de la vie : l'un athée convaincu et évolutionniste, l'autre défendant que la vie émane de Dieu. Mais les deux scientifiques n'ont pas le temps de s'écharper sur ces théories : une biologiste travaillant au musée est découverte assassinée, son corps disséqué… Et les meurtres s'enchaînent à un rythme implacable pendant une semaine sanglante.
Mon avis sera mitigé car je n'ai pas été convaincue par l'intrigue.
Le roman partait bien pourtant, j'étais assez excitée par l'idée de la découverte induite par la météorite et les conséquences sur la sphère scientifique et religieuse. Malheureusement, l'auteure n'exploite pas suffisamment le potentiel que recelait ce point de départ. Il y a bien, comme on s'en doute, une joute entre évolutionnistes et créationnistes mais finalement assez peu développée alors que ce débat est très actuel aux Etats-Unis notamment, où les tenants du créationnisme fondamentaliste vont jusqu'à demander la réécriture des manuels scolaires.
Autre point qui m'a dérangé est celui du parti pris de l'auteure de s'adresser directement au lecteur, dans des apartés qui –à mon sens- n'apportent rien au récit. Ce procédé m'a agacé à plusieurs reprises, j'ai eu le sentiment d'être un peu infantilisée…
Un mot sur les personnages (auxquels il ne faut pas trop s'attacher vu le sort que réserve l'auteure à certain) : j'ai bien aimé la sobriété du père Magnani qui va sensiblement évoluer dans sa réflexion au fil des pages, un peu moins Osmond qui est assez caricatural. La jeune conservatrice Léopoldine Devaire, l'héroïne de ce thriller, est malheureusement un peu trop naïve et fleur-bleue pour que son personnage soit tout à fait crédible (dommage). Fort heureusement il y a tout un aréopage de scientifiques excentriques, plus ou moins toqués qui peuplent les couloirs du musée et les allées du jardin (le professeur Florus, Alex…) donnant à cette histoire assez sombre un peu d'humour bienvenu !
Le point positif du roman, et finalement son personnage principal, est bien le musée lui-même, dont on visite chaque recoin, du sous-sol au grenier, et qui réserve bien des surprises.
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