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Critique de Marie987654321


Guillaume de Rubrouck, franciscain intrépide et curieux, partit en 1253 vers l'Est, porteur d'un message de Saint Louis pour le Khan Sartach, que certains imaginaient converti au christianisme. Il y a peu les Mongols d'Ogodeï menaçaient Vienne. La mort soudaine du Khan a obligé les troupes à se retirer. La peur s'est amenuisée. L'inquiétude se mêle à la curiosité à l'égard de ces "Barbares". le franciscain n'est pas un ambassadeur officiel, plutôt un messager officieux. Guillaume s'avère un fin observateur et un excellent conteur. le récit se présente comme une longue lettre au Roi des Francs par laquelle il cherche bien sûr à se mettre en valeur, à prouver sa bravoure comme son engagement au service de la Chrétienté. Il sait aussi accrocher le lecteur.

Le témoignage est particulièrement riche sur la vie dans l'empire à cette époque, les moeurs, les coutumes, les religions. le nombreuses péripéties du voyage, qui le conduisent jusqu'à Karakorum, nous tiennent en haleine et nous instruisent sur ce monde de nous méconnu. On se rend compte du nombre important d'étrangers présents à Karakorum, y compris occidentaux, parfois prisonniers, mais aussi marchands, artisans ou religieux, installés dans cet empire tolérant.

Le grand khan, homme sage, adresse cette phrase remarquable à Guillaume qui, lors dune dispute théologique avec des musulmans et des bouddhistes, veut absolument prouver la véracité du christianisme : “Mais comme Dieu a donné à la main plusieurs doigts, de même il a donné aux hommes plusieurs voies.”
On peut se demander pourquoi ce récit n'a pas connu la fortune de celui de Marco Polo quelques années plus tard, lui qui ne fut ni le premier à s'y rendre, ni le premier à en faire un récit passionnant.
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