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Critique de PascalMalosse


"Les pourvoyeurs" de Kurt Steiner, 1957.
C'est le roman d'une terrible solitude. Un écrivain névrosé, orphelin, victime d'un événement funeste à ses 17 ans, vit seul dans un petit appartement sordide. D'étranges communications téléphoniques le replongent dans la folie. Il perçoit des bribes d'autres mondes, voit une chambre d'hôtel en face s'éclairer la nuit, un théâtre d'ombre, une scène sur laquelle va apparaître son amour de jeunesse ; une jeune femme pourtant décédée depuis longtemps. Kurt Steiner embarque alors son lecteur dans des dimensions multiples, aux règles changeantes, avec la volonté d'obtenir des effets de vertige à la Philip K. Dick (et bien avant lui). Il n'y arrive pas toujours, mais fait figure de pionnier dans ce registre. Lors de ce voyage cosmique, le narrateur esseulé fait face à la mort et à ses différentes catégories : suicidés, accidentés, meurtriers, répartis selon une hiérarchie bizarre. L'unique réconfort réside dans la figure aimée, dans sa recherche aux confins de l'esprit. La dernière partie, magnifique, signe des retrouvailles avec délicatesse et le final d'une romance inattendue.
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