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Critique de Fandol


Avec La Princesse au petit moi, quatrième roman consacré aux aventures d'Aurel Timescu, Jean-Christophe Rufin réussit à se renouveler encore.
Son anti-héros m'avait surpris dans le Suspendu de Conakry, Les Trois Femmes du Consul puis le Flambeur de la Caspienne, histoire situées dans des lieux bien réels ; mais, dans La Princesse au petit moi, l'auteur ose créer un état imaginaire : la Principauté de Starkenbach.
Ici, Aurel Timescu ne subit pas une nomination visant à le rabaisser mais bénéficie de l'invitation du prince Rupert, époux de la princesse Hilda qui règne sur ce micro-état faisant penser au Liechtenstein, à Andorre, à San Marino ou encore à Monaco ou au Vatican.
Dans ce Starkenbach créé en 1428 par Sigismond 1er, une Première ministre ambitionne de renverser la dynastie princière au pouvoir. Seulement voilà : depuis trois semaines, la princesse, âgée de cinquante-quatre ans, a disparu et ne répond plus à aucun message. Où est-elle ? Que fait-elle ? Pourquoi ne répond-elle pas ?
Pour résoudre ces questions cruciales, un diplomate français, Jocelyn de Neuville, ami du prince Rupert, a vivement recommandé Aurel, le décrivant comme un enquêteur très subtil, capable de résoudre les énigmes les plus embrouillées.
Voilà donc notre Aurel Timescu dans le palais de Starkenbach. Il découvre les fastes princiers, se renseigne, s'informe, boit beaucoup de Tokay, joue du piano et sympathise vraiment avec Shayna Khalifa, une Kurde syrienne, orpheline de guerre, devenue collaboratrice personnelle de la princesse. Dans son pays, elle était une opposante héroïque au régime Assad. Son aide efficace sera très précieuse à Aurel qui reviendra en France car le couple princier possède un immeuble à Paris et une belle propriété en Corse, près de Bonifacio.
À Paris, le prince Rupert était client d'une psychothérapeute qui avait conseillé un confrère pour Hilda, très mal à l'aise dans son rôle de cheffe d'État. de plus, elle a du mal à assumer ses origines, son enfance et a besoin de se confier à une tierce personne.
Dans ce Starkenbach à la fiscalité attractive, la princesse Hilda se consacre donc à des oeuvres humanitaires. Sa dernière initiative est destinée à venir en aide aux enfants-soldats. Pour cela, elle a décidé d'organiser une grande conférence internationale pour laquelle il lui faut de l'argent que refuse de lui accorder la Première ministre. Hilda cherche alors des mécènes et c'est là le noeud du problème que Jean-Christophe Rufin réussit à dénouer avec le talent qu'on lui connaît.
La Princesse au petit moi n'est pas satisfaite par la vie qu'elle mène à la tête de ce petit pays de 52 000 habitants et préfèrerait, de loin, vivre une vie tranquille à l'abri des regards maintenant qu'elle a élevé ses trois enfants et que, Helmut, l'aîné, est en âge d'assumer les plus hautes responsabilités.
Dans ce quatrième roman qui lui est consacré, Aurel Timescu surprend encore, même s'il est toujours aussi mal habillé, même s'il boit beaucoup de vin blanc. Ses maladresses sont largement compensées par ses inspirations inattendues et son entente avec Shayna se révèle très efficace.
Réussiront-ils à retrouver la princesse Hilda ? Parviendront-ils à ramener la sérénité dans la principauté de Starkenbach ? Pour le savoir, une seule solution : lire La Princesse au petit moi !

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