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Critique de Eric76


Ce roman, c'est d'abord l'histoire d'Aurel, un français de fraiche date d'origine roumaine devenu par les hasards de l'existence consul de France à Conakry, et qui supporte avec fermeté et constance une vie bancale entre deux pays et deux cultures.
C'est un de ces personnages atypiques, éternels sujet d'étonnements et de railleries pour ses congénères.
Par sa faiblesse, son originalité, son extrême sensibilité, sa manière aussi d'être en permanence hors-sol, il est incapable de tenir tête aux balourds bien ancrés dans la réalité qui se dépêchent d'en faire leur tête de turc, leur souffre-douleur. le genre de petit bonhomme dont les frasques innocentes sont moquées lors de ces diners où il n'est jamais invité.
Un pitre laissé sur le bas-côté, toujours tenu en lisière, par les ordinaires, les raisonnables, les pontifiants.
Justement ! Il suffira d'un meurtre spectaculaire dans un des ports de plaisance de la ville pour qu'Aurel sorte de ces lisières où il était retenu avec tant de condescendance. Il jettera toutes ses forces pour tenter de confondre le meurtrier. A sa manière bien sûr : iconoclaste, extravagante, fantasque et intuitive…
On rit de bon coeur à la chevauchée maladroite et désopilante d'Aurel, sans jamais se moquer de lui car, voyez-vous, Jean-Christophe Rufin a un gros penchant pour lui, et se garde bien de le tourner en ridicule…
Dans cette enquête, une femme lui fera confiance. Peut-être est-ce pour elle que ce Chevalier Servant d'un autre siècle bravera tous les interdits ? Grâce lui soit rendue !
Et pour finir, il y a le style Ruffin : fluide, académique, efficace. du beau français.
J'ai adoré « le suspendu de Conakry ».
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