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Critique de umezzu


Avec Notre otage à Acapulco, la série humoristico-policière que Jean-Christophe Rufin consacre à son héros, le consul Aurel Timescu, entre dans son cinquième tome.

Les travers du personnage sont connus : cet esprit libre supporte mal l'autorité, fuit le travail au quotidien, se mêle de tout, surtout d'enquêtes parallèles, et porte toujours longs manteaux et vêtements d'Europe de l'Est, même sous les tropiques.
Sur ce dernier point, Aurel change ici ses habitudes. On le verra déambuler dans la charmante cité balnéaire d'Acapulco en veste de music-hall et slip tarzan...
Le diplomate est envoyé là pour… ne surtout rien faire sur la disparition mystérieuse de la fille d'un ex-secrétaire d'État, bien placé pour revenir au gouvernement.
Acapulco étant devenu une ville où les gangs font la loi et où les guerres de territoire font pas mal de victimes civiles par ricochets, le quai d'Orsay, et particulièrement l'ambassadeur à Mexico, tremble à l'idée qu'il soit arrivé malheur à la jeunette, tout en pensant que la jeune fille pourrait plutôt avoir trouvé là localement une histoire d'amour. Il est urgent d'avoir un complément d'information.
Pendant ce temps, autant donner l'illusion de faire quelque chose : c'est là qu'Aurel à sa place. Évidemment, lui ne voit que des avantages à la situation. D'autant qu'il a rapidement la possibilité de jouer de son instrument favori : le piano, et même de donner de la voix à la façon des crooners des années 50.

Comme d'habitude, Rufin ne livre pas vraiment une enquête policière, plutôt une galerie de portraits – caricatures, dans un environnement cependant bien réel. Sur ce point, Acapulco a basculé au fil du temps de point de ralliement des vedettes hollywoodiennes en zone de guerre entre narco-trafiquants. de manière inattendue, j'avais quelques semaines avant ma lecture vu un reportage télé sur la décrépitude cette station balnéaire fuie par les touristes du fait de sa dangerosité.

Autant j'avais eu un peu de mal dans les premiers tomes des aventures d'Aurel avec cet hurluberlu, autant, avec le temps, je me surprends à savourer son comportement et les dégâts qu'il cause autour de lui. Sur cet épisode, une petite bluette vient même s'ajouter à sa panoplie. du coup, la lecture de Rufin se fait savoureuse et totalement distrayante.
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