[...] rien de fait plus peur aux vainqueurs qu'un héros qui est resté vivant pour dire ce qu'aucun de ceux qui sont tombés à ses côtés ne pourra jamais raconter.
Nous nous taisons tous, en essayant de nous convaincre que ce que nous avons vu, ce que nous avons fait, ce que nous avons appris de nous-mêmes et des autres est une illusion, un cauchemar passager. Les guerres sont sans mémoire, et nul n'a le courage de les dénoncer, jusqu'au jour où il ne reste plus de voix pour dire la vérité, jusqu'au moment où l'on s'aperçoit qu'elles sont de retour, avec un autre visage et sous un autre nom, pour dévorer ceux qu'elles avaient laissés derrière elles.
- De quoi souffre-t-il ?
- Je pourrais vous dire que c'est du coeur, mais il meurt de solitude. Les souvenirs sont pires que les balles.
La difficulté n'est pas de gagner de l'argent [...]. La difficulté est de le gagner en faisant quelque chose qui en vaille la peine.
Nous croyons parfois que les gens sont de billets de loterie : qu'ils sont là pour transformer en réalité nos absurdes illusions.
Faire confiance aux femmes est une chose, et faire confiance à ce qu'elles disent en est une autre.
- [...] Je veux te montrer quelque chose.
- Maintenant, à cinq heures du matin ?
- Il y a des choses que l'on ne peut voir que dans le noir [...]