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Critique de hellrick


La série « Doggybags » a, en treize volumes, relancé la tradition des comics horrifiques inspirés des EC Comics (en particulier le fameux TALES FROM THE CRYPT). Lancée par Run, cette série anthologique a proposé de nombreuses histoires très sanglantes au rythme de trois épisodes par numéro. Dans le sixième volume nous avons découvert HeartBreaker, alias Celyna, contaminée par le vampire Karl et devenue une sorte de chasseresse nocturne assez proche du célèbre Blade de Marvel. le personnage a été créé par Céline Tran (et modelé sur son physique avantageux) dont on a pu admirer les talents martiaux dans le très bourrin « Jailbreak ». Après avoir délaissé son personnage de Katsumi, Céline Tran incarne ici une héroïne nocturne aussi dangereuse que séduisante confrontée aux créatures de la nuit.
On débute avec « blood tells no tales » et son intrigue basée sur le sang du Christ, graal que poursuivent divers protagonistes : clans criminels, agent du Vatican et Celyna elle-même. Une agréable histoire servie par le joli trait de Sourya, entre polar et fantastique mâtiné de passages sexy et gore. Convaincant et bien mené.
La suite, « Bad Blood », nous promet du « sang pour sang ghetto » avec un récit de gangs urbains dans lequel les poches de sang, volées dans des hôpitaux, sont devenues la nouvelle drogue recherchée par les toxicos zombies. Chariospirale illustre tout cela et disons que son style très particuliers risque de ne pas plaire à tous les lecteurs. le dessin se fait donc (volontairement ?) brouillon et outrancier, complètement « indé » et à l'opposé d'un trait mainstream avec des protagonistes plus gribouillés que réellement dessinés. On peut aimer ou, au contraire, trouver cela inapproprié pour un scénario sinon plaisant.
On termine avec « blood lust », le récit le plus traditionnel dans son intrigue (signé par Tran elle-même) et le plus typique du « style » Doggybags : une histoire fonçant à cent à l'heure et qui ne lésine ni sur l'érotisme ni sur le gore. le dessin de Maria Llovet, usant volontiers de traits gras, rend hommage à ce récit classique mais agréable à l'oeil et illustre son héroïne sous toutes les coutures pour le plus grand plaisir du lecteur.
Au final un « Doggybags présente » inégal mais globalement solide avec tout ce que l'on apprécie dans cette série : des intrigues référentielles, un côté série B assumé, des passages sexy, des déferlements d'hémoglobine et une bonne dose de second degré salvateur. Divertissant.

Lien : http://hellrick.over-blog.co..
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