AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Franqueuil


La magie se présente d'abord comme la raison principale de la Cité de la Victoire en cela qu'elle n'offre qu'une réalité à rêver, surtout par les femmes. Pampa Kampana, qui a vu sa mère brûlée selon la vieille tradition indienne d'avant l'emprise britannique, est approchée par une déesse qui lui attribue les pouvoirs prodigieux de créer une ville, Bisnaga, dans laquelle elle conçoit désormais l'égalité entre les femmes et les hommes, où libérées des règles patriarcales, elle instaure une sexualité affranchie de toute soumission imposée, où l'armée que désormais reine elle institue connaît l'invincibilité. Cette ancienne Inde utopique portée par les victoires épiques de guerrières sur éléphants formidables se trouve cependant emportée dans les mêmes instabilités que celles d'avant elle, par les mêmes démesures des insistances religieuses. Se basant sur un long poème sanskrit retrouvé au fond d'une jarre enfouie 450 ans plus tard, Salman Rushdie parle d'un monde rassuré par ses préceptes de tolérance et d'équité entre hommes et femmes, qui finit pourtant par tomber dans les mêmes travers qui l'ont précédé, qui bascule hors des idéaux qu'il s'était promis.
Lien : https://franqueuil.com/2023/..
Commenter  J’apprécie          10



Ont apprécié cette critique (1)voir plus




{* *}