La forêt des damnés, tome 2 : Rivage mortel

Je le comprends à présent: vivre, c'est prendre des risques. C'est se tourner vers l'avenir, même si on garde le passé à l'esprit. Accepter l'idée qu'on peut faire des erreurs, tout en estimant qu'on mérite tous d'être pardonnés.

"Je te promets que je te retrouverais une fois de plus, chuchote - t- il. Je te promets que je me souviendrais de toi. Et je te promets que je continuerais à t’aimer. "

- Je ne suis pas le genre de fille qui raconte tout sur ses conquêtes, dis-je d'une voix malicieuse.
Elle renverse la tête en arrière, hilare. C'est ça, la vie, me dis-je. Et tandis qu'on se remet à marcher côte à côte sur le sentier en gloussant et en papotant, j'en oublierais presque où on est.

" Qu'est-ce que je dois faire ? [...]
- Rester en sécurité. Aimer. Survivre. Rire et pleurer, lutter, échouer dans certaines occasions et réussir dans d'autres. Insister."

Est-ce que chacun est perdu, dans ce monde, est-ce qu'on cherche tous quelqu'un?

Il suffit d'une phrase ou d'un geste de quelqu'un qu'on croit connaître pour que, soudain, tout change et qu'on ne le voie plus du tout de la même façon.

" Un jour, mon frère m'a dit qu'on ne peut pas prétendre aimer quelqu'un si on est prêt à le laisser partir. Si on n'est pas disposé à se battre pour lui."

Avant cet instant, je n'avais jamais eu conscience de mes limites. Je me croyais capable de faire n'importe quoi, d'être n'importe qui...

La vie continue, même si je voudrais que tout s'arrête. Même si je suis perdue.

On ne batit jamais rien de nouveau. On se contente de regarder tout ce qui date d'avant s'écrouler autour de nous.