>
Nous sommes en Mandchourie dans les années 30. Cette région chinoise subie les assauts des troupes japonaises en pleine politique expansionniste.
La joueuse de go est une adolescente ordinaire si ce n'est qu'elle joue au go sur la place des Mille vents. Les damiers sont disposés sur une place en plein air, les joueurs s'assoient et attendent qu'un partenaire vienne prendre place en face de lui.
Les parties peuvent durer pendant des jours. Etre une femme et être autorisée à fréquenter ce lieu est révélateur du niveau exceptionnel de la joueuse.
Les chapitres alternent le récit des péripéties de la joueuse de go (son nom ne sera dévoilé qu'à la fin du roman) et celui d'un militaire japonais qui aborde le conflit avec les valeurs de son pays : respect de l'autorité, sens du sacrifice. Il s'avère qu'il est également un fameux joueur de go.
En toile de fond, la chasse des « terroristes » (entendez les résistants chinois) et la terreur de toute une population. Pourtant ce roman est d'une grande douceur dans le style car son propos est d'exalter les sentiments amoureux. C'est le roman d'apprentissage d'une jeune fille qui va connaître les mêmes tourments que toute autre (la transformation physique, la trahison amoureuse, la découverte des plaisirs charnels).
Dans les dernières lignes, la guerre introduit un paradoxe dont la résolution m'a malheureusement laissée mitigée, très (trop) romanesques pour être crédible.
Néanmoins, j'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce roman qui met en exergue l'humanité de l'être versus l'idéologie qui lui commandent ses actes. La poésie de la vie a également toute sa place malgré un environnement délétère.
Beau roman.
Critique de Sallyrose
Nous sommes en Mandchourie dans les années 30. Cette région chinoise subie les assauts des troupes japonaises en pleine politique expansionniste.
La joueuse de go est une adolescente ordinaire si ce n'est qu'elle joue au go sur la place des Mille vents. Les damiers sont disposés sur une place en plein air, les joueurs s'assoient et attendent qu'un partenaire vienne prendre place en face de lui.
Les parties peuvent durer pendant des jours. Etre une femme et être autorisée à fréquenter ce lieu est révélateur du niveau exceptionnel de la joueuse.
Les chapitres alternent le récit des péripéties de la joueuse de go (son nom ne sera dévoilé qu'à la fin du roman) et celui d'un militaire japonais qui aborde le conflit avec les valeurs de son pays : respect de l'autorité, sens du sacrifice. Il s'avère qu'il est également un fameux joueur de go.
En toile de fond, la chasse des « terroristes » (entendez les résistants chinois) et la terreur de toute une population. Pourtant ce roman est d'une grande douceur dans le style car son propos est d'exalter les sentiments amoureux. C'est le roman d'apprentissage d'une jeune fille qui va connaître les mêmes tourments que toute autre (la transformation physique, la trahison amoureuse, la découverte des plaisirs charnels).
Dans les dernières lignes, la guerre introduit un paradoxe dont la résolution m'a malheureusement laissée mitigée, très (trop) romanesques pour être crédible.
Néanmoins, j'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce roman qui met en exergue l'humanité de l'être versus l'idéologie qui lui commandent ses actes. La poésie de la vie a également toute sa place malgré un environnement délétère.
Beau roman.
