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Critique de Levant


Elle est chinoise. Il est japonais. Ils sont jeunes et ne se connaissent réciproquement que dans le mutisme de la réflexion. Ils s'affrontent dans un jeu de go.

Ce jeu millénaire oppose deux joueurs autour d'un goban, un damier sur lequel blancs et noirs partent en conquête de territoire.

De rencontre en rencontre sur la place des Mille vents, ils s'épient en silence. Ils se découvrent dans la subtilité de leur jeu, dans les combinaisons qu'ils élaborent pour se déstabiliser mutuellement. "Le pion trahit l'esprit."

Les parties de go les plongent dans une ivresse qui les coupe du monde. Ils s'imprègnent l'un de l'autre dans le mystère de l'inconnu; ils ne se savent pas ennemis. Leurs pays respectifs sont en guerre; le Japon vient d'envahir la Mandchourie.

Par chapitres alternés leur histoire se raconte, leurs chemins se rencontrent. Jusqu'à vivre les mêmes scènes. Racontées par elle, par lui, elles sont différentes. le passé, le présent, tout les oppose. Quant à l'avenir ? "Une séance de go avec la chinoise est une évasion vers le pays des démons."

Le style est parfois puéril. Ils sont très jeunes. Les métaphores parfois hasardeuses. le monde est chaos autour d'eux. Mais la construction est habile, l'intensité dramatique va crescendo dans un raffinement tout asiatique. La chute les magnifie.

Un noir, un blanc, sur le grand damier de la vie, "un pion parmi d'autres. Il vit et meurt, anonyme pour la victoire du Tout…

Elle s'appelle … Elle s'appelle … Non je ne vous le dirai pas. Son seul nom donne sa poésie à cet ouvrage. Découvrez-le au bout du chemin.

"L'existence n'est qu'une partie de go."
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