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Critique de oran


Les autorités de Wallachye ont pris des mesures draconiennes d'assainissement et ordonnent d'évacuer cette verrue insalubre, ce bidonville immonde qui s'est développé et qui porte si mal son nom : Dieu-le-fit. Les habitants sont invités manu militari à quitter prestement les lieux et à repartir , sans demander leurs restes, d'où ils venaient, chacun dans leur douar respectif, surveillés de très près par le gardien de l'ordre motorisé , el mawtar. La télévision a été conviée à filmer cet oeuvre d'utilité publique.
Pourquoi Bayda, une intellectuelle qui vit à la périphérie de ce cloaque va s'attacher à récupérer des traces de ce qui fut vie en ce lieu ? Pour les autorités, elle est inquiétante, c'est un complot qui se prépare, il faut trouver les complices, tous les séditieux et les arrêter.
Ce roman métaphorique a été écrit en 1996 , Nourredine Saadi vit alors en France, il a quitté l'Algérie plongée encore en pleine tourmente de guerre civile .
Ici il veut raconter, tout à la fois l'épuration, la douleur de l'exil, du déracinement , la déportation.
Wallachye, comme « waallech » - pourquoi – en arabe, parce que c'était écrit, Mektoub ! C'est aussi le roman du fatum, la fatalité. Pourquoi une vie sans histoire bascule?
Quelque fois pour un pas grand chose, un petit rien qui déclenche le drame, parce que tout simplement, c'était écrit !



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