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Critique de Apikrus


Pas de surprise sur le thème de ce bref récit de quinze pages : comme le titre l'indique, un moribond discute avec un prêtre. Ce dernier est venu recevoir la confession du malade et lui donner les derniers sacrements. Mais les choses ne se passent pas comme il le prévoyait ! En effet, le mourant est athée ; il met en cause les arguties du prêtre. Les arguments du subclaquant sont tellement persuasifs qu'il risque de remporter la joute.

A travers ce débat sur l'existence de Dieu, Sade nous entraîne dans une réflexion intéressante sur le libre arbitre.
Les propos (du moribond et, sans nul doute de l'auteur) sont impertinents mais justes, et finalement très moraux et optimistes :
« La raison mon ami, oui, la raison toute seule doit nous avertir que nuire à nos semblables ne peut jamais nous rendre heureux, et notre coeur, que de contribuer à leur félicité est la plus grande pour nous que la nature nous ait accordé sur la terre. Toute la morale humaine est renfermée dans ce seul mot : rendre les autres aussi heureux que l'on désire l'être soi-même et ne leur jamais faire plus de mal que nous n'en voudrions recevoir. Voilà, mon ami, voilà les seuls principes que nous devrions suivre, et il n'y a besoin ni de religion, ni de dieu pour goûter et admettre ceux-là : il n'est besoin que d'un bon coeur. » (page 21).

On est loin de l'auteur pervers des '120 journées de Sodome', même si les premiers propos du moribond semblent expliquer et justifier tous les comportements humains par les forces de la nature auxquelles il serait impossible de se soustraire...
Par la note finale, le débat est tranché avec beaucoup d'humour !

Les deux pages de biographie en fin d'ouvrage rappellent les moments forts de la vie mouvementée de Sade.
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