Cette première version de
Justine ou les malheurs de la vertu m'a rappelé
les Crimes de l'amour: composée à la même époque que d'autres nouvelles, elle en a plusieurs caractéristiques, bien qu'elle soit plus longue. L'intrigue est rédigée dans un style très épuré, sous forme de témoignage, et a pour but de démontrer qu'il vaut mieux suivre la vertu que le vice, même si le prix en est une vie de malheurs comme ce fut le cas pour cette pauvre Justine. Néanmoins, je n'ai pas été convaincue par cette démonstration: celles des libertins du livre sont bien plus convaincantes, de même que l'intrigue elle-même. Là où Justine, toujours vertueuse, ne récolte qu'infortunes, les scélérats qu'elle rencontre courent de succès en succès. J'ai retrouvé dans cette oeuvre quasi toute la philosophie du divin marquis et tous les arguments que je lui connaissais (notamment grâce à le livre de
Sade. le divin marquis en 100 leçons essentielles) en faveur du vice.
J'espère trouver une version moins épurée dans ma prochaine lecture:
Justine ou les malheurs de la vertu et être davantage séduite.
Commenter  J’apprécie         10