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Critique de Cyrlight


Magyk est le premier tome d'une saga de fantasy jeunesse dans laquelle les Heap, qui viennent de perdre leur septième enfant, recueillent une énigmatique orpheline. Orpheline qui n'est nulle autre que la princesse héritière, sauvée d'un destin tragique par la magicienne extraordinaire, Marcia Overstrand.

L'intrigue débute de la manière la plus classique qui soit, en reprenant l'archétype de l'élu sans parents caché chez de braves et modestes gens, pendant que les antagonistes le cherchent partout et finissent par le localiser à la (pré-)adolescence.

J'aurais bien dit que l'auteur a le mérite de ne pas s'attarder sur cette entrée en matière éculée, car la révélation survient très vite, sans foudre ni tonnerre, mais justement… Dès les premières pages, ça coince.

Outre le plan discutable de Marcia (pourquoi avoir déposé le bébé devant le mur d'enceinte ? Pourquoi ne pas l'avoir directement confié à Silas au lieu de le laisser trouver la princesse et lui en souffler un mot trois minutes plus tard ? Et surtout, pourquoi ne pas l'avoir cachée LOIN, chez tante Zelda à tout hasard, puisque la lignée royale a apparemment un physique TRÈS reconnaissable ?), Jenna, une fois mise au courant de son statut, l'accepte et l'assimile beaucoup trop rapidement.

Certes, on évite ainsi les interminables questionnements identitaires, mais le fait que la jeune fille ne s'interroge vraiment pas du tout porte un coup à la crédibilité du personnage. Personnages qui sont, soit dit en passant, l'un des gros points faibles de ce livre.

Ils sont bien trop nombreux, et aucun ne bénéficie d'un caractère approfondi. Ils se révèlent au mieux fades, au pire antipathiques et stupides avec des interactions dignes d'une cour de récréation (oui, Marcia et Silas, c'est vous que je vise), voire pourraient ne pas exister sans que cela change quoi que ce soit (Sarah, les deux tiers de ses enfants…).

Il en va de même pour l'univers. Angie Sage a voulu créer le sien, mais une pléthore de notions fictives (quand il ne s'agit pas juste de termes ô combien recherchés tels que la Magyk et la Ténèbre, en lieu et place des magies blanche et noire) ne suffit pas à le rendre moins creux ni plus original.

La plupart des éléments introduits sont superflus, quand ils n'alourdissent pas le récit, là où d'autres, plus importants, auraient mérité un meilleur développement (les titres, l'apprentissage et l'usage de la Magyk, les objectifs et rôles de tout un chacun, le monde dans lequel l'histoire se déroule…).

Là est tout le paradoxe de ce roman : il accomplit l'exploit d'être à la fois beaucoup trop rempli et en même temps passablement vide. Et bien sûr, le scénario ne fait pas non plus exception. On enchaîne les péripéties stériles, les sous-intrigues qui relèvent davantage du remplissage que de la nécessité, les erreurs provoquées par le manque total de bon sens des protagonistes, le tout saupoudré d'un humour pesant et envahissant…

… Pour conclure par une fin qui n'a rien à envier à l'introduction, attendu qu'elle est tout aussi expéditive. Fin qui, de surcroît, ne donne absolument aucune envie de lire la suite, puisque toutes les boucles sont bouclées, et que ce livre aurait très bien pu se suffire à lui-même.

J'aurais aimé dire que je me passerais volontiers de savoir ce que contiennent les autres volumes, mais je vous le donne en mille… Je les ai dans ma PAL. Et comme vous commencez à me connaître, vous savez que je vais les lire. Parce que je suis maso. Rendez-vous donc un de ces jours pour le tome 2 !
Lien : https://leslecturesdecyrligh..
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