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Critique de sandrine57


A Pondichéry, Kanou grandit auprès d'un père violoniste, souvent absent, et de Galta, une mère aimante mais tourmentée. C'est Ahmma, vieille servante dévouée qui prend soin du garçon qui, à l'approche se sa dixième année, s'inquiète des changements à venir dans une vie bercée par la musique qu'écoute sa mère et rythmée par les départs et les retours de son père. Si Kanou connait ses premiers émois amoureux, il a aussi de plus en plus conscience du fossé qui se creuse entre ses parents. Galta réfléchit à sa condition d'épouse trop souvent délaissée et sa solitude est propice à une profonde réflexion sur sa vie, son enfance, ses origines et Angèle, la française qui l'a recueillie à la mort de ses parents et qu'elle a refusé de suivre quand elle a été rappelée dans son pays.
A Paris, Angèle a la nostalgie de la moiteur et des couleurs de l'Inde. Recroquevillée dans une vie terne et sans attaches, elle se languit d'un pays qu'elle a quitté malgré elle, de Galta et de Kanou qu'elle chérit sans le connaître.
Le temps des retrouvailles est peut-être arrivé et avec lui celui des secrets enfin révélés...

Le principal attrait de ce roman est la belle écriture de Fanny SAINTENOY qui, en peu de mots, sait camper un personnage et décrire une atmosphère. Elle sait aller droit à l'essentiel et recréer les rues de Pondichéry en quelques touches de couleurs et de senteurs. Cependant, ce décorum ne saurait faire oublier la minceur de son scénario... Un vague secret de famille, qu'on ne peut dévoiler ici mais qui semble assez absurde et n'aurait pas eu lieu d'être, fait le lien entre deux femmes et deux pays. L'histoire en elle-même n'est donc pas transcendante mais offre un exotique voyage en Inde où paraît tout l'amour de l'auteure pour ce pays même si elle en esquisse les failles en abordant les problèmes de castes et les préjugés raciaux.
Le problème tient surtout à la brièveté du propos. le roman est trop court pour s'en imprégner, trop court pour creuser les personnages, leurs personnalités, leurs liens. le tout reste donc superficiel et on n'a l'impression de ne faire que passer sans pouvoir s'attacher et sans connaître en profondeur, ni les personnages secondaires, ni même les principaux protagonistes. Un beau roman mais qui manque de consistance.

Merci à Babelio et aux éditions Versilio.
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