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Critique de ZEIS


ZEIS
28 février 2021
Dés les premiers mots j'ai été littéralement aspiré par l'histoire, par le rythme soutenu et les nombreux dialogues qui émaillent le texte et tiennent en haleine le lecteur en exprimant parfaitement le drame qui se prépare . Pourquoi, me suis-je alors demandé, le peuple des Errants si doux, si aimable et qui n'aspire qu'à un retour sur Fergiss, sa planète d'origine, doit-il disparaître? Ce peuple qui lit dans les pensées, cette "lumière dans la folie du monde" symbolise la tempérance, la pureté, la prospérité et la paix. Joar, l'anthropologue chargé d'étudier ce peuple perçoit rapidement ses capacités extraordinaires qui se sont développées au fil des siècles grâce à des exercices de méditation, et sa rencontre avec la belle Phéelle va le troubler profondément; il va aimer le mode de vie en autarcie des Errants grâce à Phéelle qui l'initie à leurs pratiques proches de la sophrologie; il va ressentir une "subtile mutation, prélude à la compréhension d'un monde nouveau". L'écriture de Jean Sainfort est fluide, rapide, spontanée, se prêtant bien aux dialogues et donnant de la vie au récit. La communication par télépathie et la notion de préscience sont également très intéressantes. Alors pourquoi détruire un peuple qui n'aspire qu'à la recherche de la Vérité, qui refuse la violence? Parce que l'homme ne peut s'empêcher de reproduire les mêmes erreurs dans tout L Univers pour des raisons bassement matérialistes, l'intérêt des compagnies (Fergiss regorge d'un matériau rare, le Prométhéium).La Confédération envoie Joar sur Fergiss afin de savoir si les Errants ont le droit à la restitution de leur planète en vertu de la "loi du retour". J'ai beaucoup aimé la rencontre de Joar avec Phéelle et les "voix", les effleurements et les caresses, les séances de massage dans lesquelles Joar semble prendre racine dans la terre et ressentir les forces telluriques; j'ai aimé Erythrée, la responsable de la sécurité sur la base terrienne de Fergiss, Khallos, le chef du Conseil des Anciens, Hammer, l'oreille d'or qui détecte les bruits de l'univers, les étoiles renfermant des sons et "agissant dans l'espace comme les caisses de résonance d'instruments de musique. j'ai aimé cette notion d'orchestration des sons qui révèle de grandes connaissances scientifiques de la part de l'auteur. J'ai aimé, enfin cette lueur d'espoir qui point à la fin du roman lorsque Joar revient à Paris; on retrouve alors le bien-manger français, la description inattendue du Quartier latin; cela m'a rassuré sur l'évolution de l'homme dans le futur qui aura su préserver son patrimoine. Alors j'ai refermé ce beau livre, rasséréné sur l'avenir de l'homme car tant qu'il y aura de l'amour il y aura de l'humanité Alors, amis lecteurs, foncez! Ne passez pas à côté de ce roman captivant!
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