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EAN : 978B08QW114SW
200 pages
(16/12/2020)
4.79/5   43 notes
Résumé :
La « grande histoire » est celle des Errants, peuple non-violent, capable de lire dans les pensées. Ils reviennent sur leur monde. Mais il a changé. Et ils sont de trop.

La « petite histoire » est la romance entre Joar, anthropologue envoyé pour sonder leurs intentions, et Phéelle, jeune errante aux capacités si singulières.

Et si la petite histoire était la grande ?

Un roman différent. Une romance au-delà de l’espace et ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (44) Voir plus Ajouter une critique
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Captivant.
Un roman d'anticipation captivant, oui, à plus d'un titre, qui nous transporte quelques siècles dans le futur, disons dans les années 2500 – histoire de fixer un ordre de grandeur !
Au regard du rythme de l'évolution que nous connaissons depuis un demi siècle, c'est le temps qu'on peut estimer nécessaire, en effet, pour que s'établisse ce monde de fiction, marqué par l'expansion de la migration des terriens vers les exoplanètes. le temps nécessaire pour que plusieurs groupes, ainsi dispersés, puissent acquérir des caractéristiques culturelles bien spécifiques, voire mutent quelque peu physiquement, au point que l'on puisse observer qu'ils sont humains certes, mais certainement plus terriens, comme ici :
« Joar s'étonna de sa taille et reconnut les caractéristiques de ces générations d'hommes et de femmes ne connaissant plus la Terre. Nés dans l'espace, à une époque où les voyages duraient des années, ils y avaient grandi et donné ces individus qui, soumis à une gravité artificielle, avaient cru d'une manière démesurée. »

Jean-K-Saintfort n'est pas du genre à tourner autour du pot ! Dès le prologue il nous fait toucher le coeur du sujet, en abordant deux thématiques qui vont s'entrelacer tout au long du roman. D'une part, la question de la non-violence en tant qu'acte politique d'opposition et de libération, d'autre part, la prise en compte de la dimension émotionnelle dans l'évolution des échanges entre cultures différentes.
Encore une citation, si vous me le permettez, pour illustrer et le style et le thème :
« Vous me fuyez car chaque impalpable frôlement de ma main est une caresse, un vent léger effleurant votre âme mais, surtout, un feu ardent qui vous dévore. Vous avez peur de la force de vos émotions. Pourtant, elles vous permettent de communier avec le monde. »

En technicien averti, l'auteur provoque une immersion immédiate à travers un procédé simple et direct : chaque chapitre est introduit par un extrait du journal de bord de l'anthropologue, Joar Szukajacy, envoyé en mission sur l'exoplanète Fergiss. Ces textes, qui contextualisent clairement l'action, sont par nature les réflexions d'un scientifique pétri d'humanisme et donnent à chaque épisode une perspective philosophique et politique.

Par ailleurs la tension dramatique est continuellement nourrie par un compte à rebours reposant sur l'approche d'un événement mystérieux appelé “Le dernier temps ”.

Ainsi, la construction et le cadrage du récit sont impeccables, la narration est habilement séquencée, le style est classique et la langue soutenue, les dialogues sont justes et bien rythmés.
C'est, selon moi, le traitement des personnages et de leurs interactions qui constitue la plus grande singularité et l'indiscutable qualité de ce roman. Jean-K-Saintfort a créé une dizaine de caractères bien définis, chacun possédant une aura, une présence unique, données à voir et à sentir avec beaucoup de précision et de finesse. le parcours de chacun d'eux dans la progression dramatique est parfaitement mené et apporte à l'histoire un pan de vérité d'ordre psychologique et émotionnel, et joue un rôle logique dans la dynamique du roman.

Cette dynamique démarre sur le fond d'un malentendu. La nature de la mission que la Confédération confie à Joar n'est pas celle qu'il croit. Désormais consacrée à l'exploitation minière du prométhéum, il est impératif que l'exoplanète Fergiss conserve cette fonction industrielle première. Pas question d'y faire une place aux Errants – qui en ont fait pourtant leur planète-mère bien avant que la Confédération y implante des exploitations minières. Aussi quand ce peuple – migrant par vocation – y revient pour y vivre “Le dernier temps” il s'agit pour la Confédération, sous prétexte de rencontre mutuelle, de contrecarrer le plus radicalement possible leur plan supposé de reconquête. Joar, quant à lui, informateur malgré lui, est convaincu d'être missionné pour une étude bienveillante et approfondie des spécificités culturelles de ce groupe, réputé pour son caractère non-violent.

Pour conclure, un roman vigoureux et positif, riche de toutes les facettes que présente l'aventure humaine de Joar : la découverte progressive du cynisme politique dont il est le jouet, résultat de la domination des injonctions économiques, son ouverture progressive aux échanges émotionnels avec les Errants, la perception de leurs facultés mentales extraordinaires, l'expérience de leur immense sagesse, sa douloureuse impuissance devant la tragédie qui les frappe, l'affirmation des sentiments qu'il éprouve au delà des doutes et de la distance que lui impose la rigueur de sa démarche scientifique, son engagement enfin dans un destin qui dépasse le sien propre, porteur d'un avenir fécond.
Un dernier extrait pour le plaisir et vous mettre en appétit :

« — J'ai bien du mal à croire encore en la Confédération, en l'humanité…
— Tu le dois. Nous le devons tous. Si nous ne croyons pas à la liberté humaine, si nous ne conservons pas notre foi en l'être humain, sur quoi bâtir l'avenir ? En quoi garder espoir ? Nous choisissons la vie, la tolérance, la bienveillance. L'idéologie de mort qui a détruit notre peuple est toujours là, sous-jacente, insidieuse, pernicieuse. Elle se diffuse. Elle rejaillira. Il nous faut la combattre, lutter contre la haine, la terreur, la violence sociale… Si notre histoire pouvait permettre une prise de conscience collective…
— Tu y crois ? Vraiment ?
— C'est la seule voie possible, Joar. »
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J'ai cru entrer dans un roman de science fiction et je n'étais pas très motivée. Sinon que je me suis trompée !

Oui, nous pénétrons bien dans un monde futuriste, mais nous reconnaissons rapidement le nôtre : celui de l'ultra industrialisation, des puissances politiques et financières, de l'exploitation abusive des ressources, bref, de la course au matérialisme comme suprême objectif. En d'autre terme ce qui ferait notre bonheur. Mais un bonheur artificiel qui, finalement, éloigne l'homme de lui-même et de ce qu'il possède de plus riche en lui mais d'inexploité.

Je parlerai donc d'un roman d'anticipation, qui, en s'appuyant sur notre mode de vie actuelle nous montre là où il peut nous mener. Et cette volonté prend d'autant plus de relief que Jean K Saintfort, fait cohabiter sur la planète Fergus, le peuple des terriens venu s'enrichir des minerais de son sol et le peuple des Errants, minoritaire, qui a choisi la voie de la non-violence, de la fraternité, du respect des différences et qui vit en parfaite communion avec la terre, sans la dépouiller, sans la meurtrir.

Comment ces deux civilisations si opposées peuvent-elles vivre en bonne entente ? Aucun problème pour les Errants… Grosse menace pour les autres qui voient en leurs voisins un danger, celui de ne pas servir les intérêts de la Confédération. Ce qui pourrait réunir les deux peuples ? Tous croient au progrès… mais pas le même ! Pour les premiers, il passe par la possession des biens matériels, pour les autres par l'évolution de l'humain vers la pureté de l'âme et le développement de certains de ses pouvoirs non utilisés, la télépathie, par exemple.

Doit- on, comme le dit un personnage du roman, suivre les dictats de la société : « Nous vivons dans le système. Par la force des choses, nous le cautionnons, nous en acceptons les règles. Nous en devenons les complices, même si nous le dénonçons par ailleurs » ou épouser une forme de résistance pacifique qui sera un acte de libération ?
Le talent de l'auteur est d'avoir su proposer un roman bien loin de la mièvrerie dans laquelle son intrigue aurait pu le mener. Les bons d'un côté, les mauvais de l'autre. Les coupables d'un côté, les victimes de l'autre. Il n'en est rien, le roman est plus subtil, et pose la question de l'instrumentalisation qui nous fait agir à notre insu. D'autre part, bien d'autres thèmes parviennent à faire surgir en nous des notions nous ramenant à des problématiques contemporaines : assimilation, diaspora, déculturation, migrants. Moi, j'ai pensé plus d'une fois à Gandhi. Je me suis également posé bien des questions : est-ce que nous n'apprendrons jamais du passé ? Sommes-nous voués à toujours reproduire les mêmes erreurs ? Qu'elle est ma propre place dans le « système », à quoi j'aspire vraiment et comment est-ce que je me positionne?

Tous ces thèmes sont abordés de manière très fine car, avant tout, le suspens nous tient, une histoire d'amour nous fait frémir et l'intrigue nous transporte de page en page. Et cela d'autant plus que nous cheminons vers l'avènement du « dernier moment » sans savoir ce qu'il est. Nous nous rapprochons inexorablement de ce jour J, avec une certaine appréhension. Un petit mot sur les personnages, Joar, Phéelle et tous les autres qui sont très attachants, émouvants et si bien campés par l'auteur.

«Le dernier temps » est une proposition à croire aux possibilités qui nous sont offertes, si nous osons explorer toutes nos capacités. Comment y parvenir ? Si certains outils étaient déjà entre nos mains, pour ne parler que des techniques de développement personnel , qui, dans notre monde contemporain semblent prendre de plus en plus de place, via la méditation, la sophrologie par exemple? Avons-nous suffisamment exploré toutes les ressources intérieures que possède l'humain afin de devenir plus humain ?
Je vous invite à lire ce roman, car celui-ci non seulement nous entraine dans une intrigue passionnante, mais nous interroge sur nos propres valeurs
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Dés les premiers mots j'ai été littéralement aspiré par l'histoire, par le rythme soutenu et les nombreux dialogues qui émaillent le texte et tiennent en haleine le lecteur en exprimant parfaitement le drame qui se prépare . Pourquoi, me suis-je alors demandé, le peuple des Errants si doux, si aimable et qui n'aspire qu'à un retour sur Fergiss, sa planète d'origine, doit-il disparaître? Ce peuple qui lit dans les pensées, cette "lumière dans la folie du monde" symbolise la tempérance, la pureté, la prospérité et la paix. Joar, l'anthropologue chargé d'étudier ce peuple perçoit rapidement ses capacités extraordinaires qui se sont développées au fil des siècles grâce à des exercices de méditation, et sa rencontre avec la belle Phéelle va le troubler profondément; il va aimer le mode de vie en autarcie des Errants grâce à Phéelle qui l'initie à leurs pratiques proches de la sophrologie; il va ressentir une "subtile mutation, prélude à la compréhension d'un monde nouveau". L'écriture de Jean Sainfort est fluide, rapide, spontanée, se prêtant bien aux dialogues et donnant de la vie au récit. La communication par télépathie et la notion de préscience sont également très intéressantes. Alors pourquoi détruire un peuple qui n'aspire qu'à la recherche de la Vérité, qui refuse la violence? Parce que l'homme ne peut s'empêcher de reproduire les mêmes erreurs dans tout L Univers pour des raisons bassement matérialistes, l'intérêt des compagnies (Fergiss regorge d'un matériau rare, le Prométhéium).La Confédération envoie Joar sur Fergiss afin de savoir si les Errants ont le droit à la restitution de leur planète en vertu de la "loi du retour". J'ai beaucoup aimé la rencontre de Joar avec Phéelle et les "voix", les effleurements et les caresses, les séances de massage dans lesquelles Joar semble prendre racine dans la terre et ressentir les forces telluriques; j'ai aimé Erythrée, la responsable de la sécurité sur la base terrienne de Fergiss, Khallos, le chef du Conseil des Anciens, Hammer, l'oreille d'or qui détecte les bruits de l'univers, les étoiles renfermant des sons et "agissant dans l'espace comme les caisses de résonance d'instruments de musique. j'ai aimé cette notion d'orchestration des sons qui révèle de grandes connaissances scientifiques de la part de l'auteur. J'ai aimé, enfin cette lueur d'espoir qui point à la fin du roman lorsque Joar revient à Paris; on retrouve alors le bien-manger français, la description inattendue du Quartier latin; cela m'a rassuré sur l'évolution de l'homme dans le futur qui aura su préserver son patrimoine. Alors j'ai refermé ce beau livre, rasséréné sur l'avenir de l'homme car tant qu'il y aura de l'amour il y aura de l'humanité Alors, amis lecteurs, foncez! Ne passez pas à côté de ce roman captivant!
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« le dernier temps » : un miroir utile de nos temps actuels.

Comment ne pas penser, quand on lit « le dernier temps », à ces contes philosophiques que nous avons découverts le plus souvent à l'adolescence ? Voltaire, Diderot, Fénelon, More utilisaient le prisme de grands voyageurs découvrant des peuplades lointaines qui vivaient en paix et en sérénité, loin du tumulte et des quêtes irraisonnées de leurs contemporains. A travers le récit de leur héros, ils proposaient une philosophie de vie, à savoir la quête des besoins nécessaires et la lutte contre les plaisirs vains.
Jean K. Saintfort s'inscrit dans cette belle tradition. Il situe son intrigue dans un futur qui pourrait paraître lointain. L'homme a conquis de nombreuses planètes et en profite pour exploiter de façon extensive leurs ressources. Un peuple nomade, les Errants, revient sur Terre, une Terre qui a profondément changé depuis leur départ. Non violents, ayant fortement développé leurs connaissances et leurs capacités mentales, allant jusqu'à lire dans les pensées, ils pourraient représenter un danger pour la civilisation matérialiste qui les accueille.
Joar, un anthropologue, va se voir mandater par la Confédération qui gouverne pour étudier ce Peuple et comprendre leurs intentions. Il ne tardera pas à se laisser conquérir et tomber amoureux de l'une de ces migrantes. Mais leur amour n'est-il pas voué à l'échec ? Les motivations profondes de la Confédérations ne sont-elles pas plus cyniques qu'elles ne le paraissent ?
La romance entre les deux protagonistes servira de prétexte à se poser des questions sur le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, à la capacité à vivre ensemble et faire coexister des cultures différentes, au sens du progrès technologique, à la prédominance des intérêts économiques sur tous les autres intérêts, à la difficile quête de spiritualité dans un monde devenu profondément matérialiste… Autant de questions qui s'inscrivent dans une actualité brûlante. En lisant « le dernier temps », vous emprunterez le chemin de cette réflexion et peut-être trouverez vous des réponses à une partie de vos interrogations sur le monde actuel ?
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Je suis vraiment impressionnée par la profondeur de ce roman. le thème est super original et il sort des sentiers battus (c'est le cas pour moi, sinon !). Je ne lis vraiment pas souvent ce genre en particulier, mais j'ai vraiment aimé l'expérience.

Projeté dans le futur, Jean K. Saintfort dépeint notre société d'aujourd'hui en jouant avec l'amitié, l'amour et la traitrise dans son roman le dernier temps. Entre l'histoire intrigante d'un peuple prônant la non-violence et les manigances de la Confédération, l'auteur maintient efficacement une intrigue politique et morale. Malgré certains termes complexes, les descriptions sont claires et précises, sans fioriture. Jean K. Saintfort nous invite à regarder le monde différemment au travers du regard de Joar, un anthropologue envoyé sur la planète Fergiss pour étudier les Errants, un peuple non-violent qui a l'étrange capacité de percevoir les pensées des autres. Tout au long de sa rencontre avec ce peuple, Joar découvre une autre facette de l'être humain, des facultés qu'on n'aurait jamais pensé en être capable. Et pourtant ! Ce peuple apprend à Joar les secrets de la méditation et les pouvoirs des émotions qui nous habitent. Un autre monde s'ouvre à lui et les lecteurs du le dernier temps.

Puis, l'histoire d'amour entre Joar et Phéelle (et même les liens d'amitié avec Phanaa, Kallos et les autres) montre justement ce que nous avons oublié aujourd'hui : nos relations entre nous. Je pense notamment à comment on a l'habitude de se traiter entre êtres humains, comme des choses ou des numéros. J'ai l'exemple en tête les applications de rencontre comme Tinder. « Swing » à gauche ou « swing » à droite si la personne te plait ou non, bref ce ne sont que des relations de surface. J'ai vraiment senti l'attachement profond de Joar pour ses amis.

J'ai vraiment apprécié ma lecture ! J'ai vécu toute sorte d'émotions : la surprise, la colère, l'indignation et j'en passe. Ce qui fait la force de cette histoire, pour moi, c'est qu'elle nous fait réfléchir sur notre propre mode de vie et notre société moderne. C'est une lecture courte, mais qui montre les beaux côtés comme les mauvais sur l'être humain. Je conseille fortement cette lecture à toute personne qui désire vivre une expérience hors du commun. le dernier temps n'est certainement pas une lecture comme les autres qui vaut bien le détour !
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Hammer estima qu'une telle affaire ne le surprenait pas. En tout état de cause, il fallait prendre le monde comme il était. Il ne voyait pas comment changer les choses. Il estima qu'au moins chacun essaie de rester le plus propre possible. Le meilleur moyen d'y arriver était de se tenir à l'écart des intérêts sordides de ce monde.
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Nous sommes entrés dans une cage de fer, oppressés par un système où le calcul et le contrôle sont omniprésents.
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Video de Jean K. Saintfort (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jean K. Saintfort
Entre la Maison de la France & de l'Europe à Miami et le jardin secret en Lorraine de l'auteur Jean K. Saintfort, 45 minutes de discussions passionnées sur son parcours, son écriture, ses vies multiples et ses combats d'homme.
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