AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Myriam3


Emilie est jeune, dessinatrice de BD, végétarienne, écolo, vit en colocation en périphérie parisienne. Et participe, malgré elle, à la gentrification de son quartier.
Pendant le confinement, son inadéquation à son environnement se confirme: elle veut vivre autrement, loin de la pollution et près de la nature, dans l'envie d'agir, changer le monde. Elle va rencontrer des personnes qui ont osé franchir le pas.
Dans ce roman graphique, elle va s'intéresser d'abord aux habitats, et en particulier aux habitats légers: écodômes, mobilhomes, tiny house ou hutte en chaux et en paille, et leurs concepteurs -habitants qui ont organisé toute leur vie autour du principe d'autonomie, écologie, respect et décroissance.
Les personnes rencontrées ont souvent d'autres points communs: voyages en Inde, intérêt pour les médecines alternatives, les plantes médicinales, le chamanisme... Alors pourquoi pas. Même si je suis moi-même beaucoup plus modérée, je peux comprendre et même si je n'adhère pas à tout par peur de certaines dérives (je pense notamment à ceux et celles qui se déclarent chamans après quelques mois de formation), je partage cette envie de communion avec la nature, d'une vie plus simple et décroissante.
Là où le livre ne correspond pas vraiment à mes attentes, c'est que les modes de vie rencontrés sont déjà trop alternatifs et par là même trop marginaux pour qu'ils puissent donner des solutions globales. Je suis à une étape de ma réflexion où je cherche des solutions écologiques et respectueuses qui puissent correspondre à une majorité, bobos comme ouvriers, employés ou cadres dans le sens où de toute façon tout le monde ne peut pas / ne veut pas accepter une vie en marge comme celles présentées.
D'un autre côté, il y a toujours quelque chose à prendre, à essayer, des gestes, une certaine philosophie ou encore des installations plus écologiques. Pour ma part, je me suis surtout sentie proche de Simon (je pense que l'autrice ne partage pas tout à fait mon avis), qui a acheté une vieille maison en pierres anciennes à Langeais, une maison de ville plus exactement et son jardin que lui et son épouse ont complètement rénovés pour les rendre plus respectueux de l'environnement. Je dois ajouter que Simon, je le connaissais déjà, et que j'ai été agréablement surprise de le rencontrer à nouveau aux détours d'une page car j'avais beaucoup aimé sa BD L'Oasis!
Je terminerai sur l'intérêt des deux dernières pages qui résument sous forme de ikigai les différents points importants abordés lors de ces rencontres, à savoir: la solidarité, le développement personnel, l'énergie, l'économie, l'écologie et l'alimentation.
Commenter  J’apprécie          140



Ont apprécié cette critique (14)voir plus




{* *}